1917-2017 : AVÈNEMENT DU COMMUNISME, CENT ANS DE PERVERSITÉ.


Rédigé le Jeudi 16 Mai 2024 à 13:06 | Lu 13 commentaire(s)


Octobre 1917-Octobre 2017, il y a cent ans l’Europe, pour son plus grand malheur et celui du monde entier, enfantait un monstre idéologique, le communisme. Un monstre qui allait déstabiliser, détruire des nations entières et générer des montagnes de ruines matérielles, culturelles et spirituelles. Un monstre, qui n’est encore aujourd’hui qu’un cadavre d’apparence, car il a si … monstrueusement perverti les esprits, qu’il trouve encore ses laudateurs inconditionnels.


IN WAR RAOK ! - N° 49 - Août 2017

La terreur rouge et sa politique génocidaire.

En mars 1937, le pape Pie XI, dans son Encyclique Divini Redemptoris (Divin Rédempteur) condamnera sans ambiguïté cette idéologie, la qualifiant « d’intrinsèquement perverse » :

« Veillez, Vénérables Frères, à ce que les fidèles ne se laissent pas tromper. Le communisme est intrinsèquement pervers et l’on ne peut admettre sur aucun terrain la collaboration avec lui de la part de quiconque veut sauver la civilisation chrétienne. Si quelques-uns, induits en erreurs, coopéraient à la victoire du communisme dans leur pays, ils tomberaient, victimes de leur égarement ; et plus les régions où le communisme réussit à pénétrer se distinguent par l’antiquité et la grandeur de leur civilisation chrétienne, plus la haine des sans-Dieu se montrera dévastatrice ».

Le communisme, par ses persécutions incommensurables envers les peuples tombés sous son joug, donnera raison à ce texte admirable de lucidité, et toujours d’actualité. C’était une époque où l’Eglise savait encore parler au monde, et lui dire ses quatre vérités, une époque révolue, une époque où les évêques, les cardinaux, le pape, et même le simple clergé avaient le courage de leur foi.

Rien n’était plus juste que de qualifier cette idéologie d’intrinsèquement perverse. La racine latine de ce mot est « perversus », ce qui signifie renverser, inverser, et c’est bien ce qu’est le communisme, l’inversion totale de l’ordre naturel au sein des peuples, l’inversion totale de l’ordre divin. Pervers, se dit encore de ce qui est mauvais, méchant, qui a une inclinaison délibérée à faire le mal. L’homme pervers n’est-il pas celui qui lié au mal, y ajoute encore le sadisme, le vice. La perversité, c’est aussi l’inversion des mots, du langage, de la pensée, menant à l’inversion des comportements des individus et des masses : le mensonge devient vérité, la laideur s’appelle beauté, le mal devient le bien. La perversité biaise, elle est par nature mensonge, le oui devient non, et le non devient oui. Le mensonge est la sève dont s’est nourri le communisme, dont se nourrissent toutes les idéologies.

Avancer, comme le font ses thuriféraires, malgré son histoire sanglante, que dans ses fondements le communisme était par nature bon, généreux, soucieux du bien-être de l’individu, des peuples, mais que ce sont certains idéologues dépravés qui l’ont perverti, est une analyse bien légère ; c’est connu, l’Enfer est pavé de bonnes intentions. Il n’y a pas eu de Procès de Nuremberg pour le faire condamner sans appel dans ses pompes et ses œuvres, condamner ses grands prêtres criminels et leurs zélés acolytes, comme il y en eu pour le nazisme. L’immense cortège des peuples martyrs est là pour témoigner, mais ils n’ont pas été appelés à la barre, martyrs voulant justement dire « Témoins ». Le communisme fut la pire des idéologies totalitaires du 20ème siècle. Malgré ce bilan écrit avec le sang et les larmes de centaines de millions de morts, en 2017, en Europe, en France tout particulièrement, il se trouve des individus, des politiciens, des « intellectuels » autoproclamés, des historiens, et jusqu’à des hommes d’Eglises, des médias pour s’en réclamer encore et lui trouver toutes les séductions, l’absoudre de son passé sanglant. Le communisme promettait aux peuples le Paradis, il leur donna l’Enfer, il inocula la haine, entre les classes sociales, entre les peuples, et il fit de cette haine une vertu. Que dirait-on si aujourd’hui un parti politique légal se recommandait de l’idéologie nazie, nous la proposant comme modèle parfait de société, et que ses adeptes brailleraient en saluant à l’hitlérienne le Horst Wessel lied, l’hymne du parti nazi ? On hurlerait au scandale, et à vrai dire, un tel cas de figure relève, même si on nous agite régulièrement les fantômes du Grand Reich, de la fiction. Pourtant, le national-socialisme, lui aussi promettait des lendemains qui chantent, et questions sociales, il fut même en avance sur son temps. Mais en ce qui concerne le communisme, nous ne sommes pas dans la fiction mais toujours dans le présent. Ainsi, en 2017 on peut s’afficher communiste, chanter en levant le poing l’International, alors même que le communisme, de par le monde continue à tuer : en Chine capitalo-communiste, en Corée du Nord, au Vietnam, à Cuba, au Zimbabwe, et dans bien d’autres résidus-clones de la Bolchevie-mère. Que ce communisme s’appelle marxisme, léninisme, trotskysme, stalinisme, maoïsme, Polpotisme, castrisme ou Che guevarisme, ou autres versions groupusculaires de nostalgiques du poing levé, il s’agit bien du même communisme dans ses fondements. Le communisme est Un, comme le fut la Révolution française, comme l’est l’islam, les « variantes » ne sont qu’accessoires, et question de méthodes, les finalités sont les mêmes.


La Révolution française : sa terreur voulait aussi le bonheur du peuple

L’idéologie communiste trouve sa source dans les philosophies des « Lumières » qui préparèrent la Révolution française, et de cet Enfer, c’est le peuple dont on voulait absolument faire le bonheur qui en fut la première victime, comme les peuples Russes, Hongrois, Polonais, Allemands, Serbes, les Etats Baltes, pour ne citer que ceux-là en Europe, le furent du communisme. Les totalitarismes du 20ème siècle sont les rejetons grimaçants de cette révolution qui, déjà, « du passé entendait faire table rase », programme repris par l’Internationale bolchevique. On sait combien la Révolution fut experte en « tables rases », n’ayant rien à envier aux talibans d’aujourd’hui. D’ailleurs, Révolution française, communisme et islam, un autre totalitarisme, s’entendent à merveille sur trois points : la haine du Dieu des chrétiens, le Christ et sa Croix, la haine du chrétien, la haine de son riche passé civilisationnel, de son patrimoine qui en témoigne, que celui-ci appartienne à son héritage chrétien ou son héritage antique. A la destruction des églises, des cathédrales, des monastères, des manoirs et des châteaux, répondent la destruction des Temples, des statues antiques. La Révolution française disait « ne pas avoir besoin de savants », d’élites, et elle les guillotina ; le bolchevisme en fit autant, tout comme l’islam, dès lors où elles n’entrent pas dans les moules idéologiques. Mais nous pourrions en dire autant d’une autre idéologie qui est comme une sœur des trois autres citées : le mondialisme apatride, négateur et niveleur des patries, des identités, des cultures, des patrimoines et des traditions, lui aussi entend « du passé faire table rase ». Idéologies des Lumières, (révolutionnaire, communisme, islam et mondialisme) savent parfaitement conjuguer leurs forces contre les peuples qui s’opposent à elles, toutes ont en commun cet impérialisme universaliste qui broie et tue. L’Europe est l’objet de toutes leurs attentions : détruire sa civilisation est leur programme commun, seule la forme diffère. Ces idéologies n’ont jamais manqué de traîtres, de félons, de renégats, de collabos, d’opportunistes, et malheureusement aussi d’hommes d’Eglises pour leur déblayer la route, porter leurs valises, et leur ouvrir toutes grandes les portes de nos cités. Ces idéologies sont, respirent, puent « toute la vieillesse du monde », mais elles séduisent toujours les êtres déracinés, car le mensonge est devenu séduction ; c’est la « beauté du Diable » qui se fait Prince, c’est le poison qui devient élixir, c’est le vieux, le ranci travestit en jeunesse. Ces idéologies se présentent comme étant l’avenir, elles ne sont que le bois dont on fait les cercueils des peuples. Mais c’est aussi la victime qui chérit ses bourreaux, ou ceux qui, par consentement, le deviendront, et c’est dans cette faiblesse que nos ennemis trouvent leur force, car comme le dit l’Ecclésiaste « Les fils des Ténèbres sont plus habiles que les fils de la Lumière », la Lumière de Dieu s’entend, et non celle des philosophes prérévolutionnaires. 

Si le communisme fut qualifié d’intrinsèquement pervers, cette perversité peut avec raison s’appliquer à toutes les autres idéologies, elles sont perverses par nature, car grâce à cette perversité, elles égarent et conditionnent les personnes, les peuples. La Révolution française prétendait se donner un « visage humain », elle eut le visage sanglant de la guillotine. Le communisme aura la même prétention, il se voulait « humain, social », son visage sera celui des famines, des déportations en masses, des goulags et des balles dans la nuque. Pour des millions de martyrs, il s’appellera désespérance. Le mondialisme trouvera la supercherie à son goût, comme si la négation des peuples, de leurs identités, de leurs héritages et de leur foi pouvait avoir un « visage humain ». Le visage du mondialisme sera la société nihiliste, mercantile, désincarnée, sans idéal que celui de consommer et de jouir, ce sera aussi celui de « l’ubiquité nomade, faisant de chaque être humain un apatride », prônée par un de ses Grands Prêtres, Jacques Attali, l’un des mentors d’un certain Macron … Le mondialisme ne tue pas les corps, mais il s’entend parfaitement à tuer les esprits, les âmes, les patries. L’islam aussi, trouvant le mensonge séduisant - l’art de la dissimilation (la takiya, le mensonge musulman) – se présente aujourd’hui comme « une religion d’amour, de paix et de tolérance ». Là encore, la perversité joue tout son rôle. En islam, le mot amour (du prochain) n’existe pas. Quant à la paix et la tolérance de l’islam, toute son histoire parle aussi pour lui, c’est la paix des cimetières, des cercueils, sa tolérance c’est celle qu’on accorde, un temps, au vaincu, à l’esclave (le dhimmi), tant que cela plait aux princes enturbannés. L’islam, par les millions de martyrs qu’il générera, s’appellera aussi désespérance.

L’homme politique français, Jules Monnerot, disait avec raison que « le communisme était l’islam du 20ème siècle », tant le communisme se posait en religion, et que beaucoup de points communs autorisaient à le rapprocher de l’islam. Depuis, l’islam s’est sorti de sa profonde léthargie, et aujourd’hui défie l’Occident décadent, ce qui fera dire par l’ancien député européen, Bernard Antony, en écho à Jules Monnerot, que « l’islam sera le communisme du 21ème siècle », tant ces deux idéologies ont de curieuses similitudes. Pour son « Grand Soir », le communisme comptait sur les masses prolétariennes, c’est finalement raté, celles-ci s’étant « embourgeoisées », elles n’entendent plus trop jouer à la lutte des classes, sauf chez des Besancenot, des Arthaud et autres Poutou, les bouffons des dernières élections. D’accord en cela avec le capitalisme apatride et l’islam, on mobilise maintenant les innombrables « prolétaires » du tiers-monde chauffés à blanc dans la haine de l’Occident. Lénine disait que « l’Europe serait contournée par l’Afrique », c’est exactement ce qui ce passe avec l’immigration-invasion qui transporte dans ses bagages l’islam et sa haine de l’Occident, et pour mener à bien ce programme destructeur, peut compter sur des armées d’idiots utiles. Un autre point commun unit la Révolution française et sa Terreur, le communisme et l’islam, tous trois sont absouts de leurs crimes passés et présents, surtout pas d’amalgames, un privilège dont ne « bénéficie » pas le nazisme, ce qui permet de remettre régulièrement ses fantômes en service, et évite de désigner les nouveaux barbares à l’assaut de l’Occident … 

Bossuet disait : « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes ». Les dernières élections présidentielles françaises nous ont donné la plus parfaite illustration de cette sentence. Nous avons vu les électeurs, du moins une bonne partie, qui acceptant de jouer à se faire peur avec les fantômes de « l’immonde bête brune », et prenant tous les mensonges pour des vérités, reconduire à leurs fonctions dévastatrices les politiciens de tous acabits qui par leurs programmes idéologiques, les mènent à l’abattoir. Il est vrai que tous les électeurs des autres pays d’Europe agissent de même, ils semblent trouver une réelle jouissance à creuser, par leurs bulletins de vote, leurs propres tombes. Les Romains de la décadence n’agissaient pas différemment : les invasions barbares étaient aux portes de Rome, voire même déjà dans ses murs, partout on pillait, on violait, on réduisait en esclavage, on tuait, qu’importe, ils reconduisaient leurs empereurs éphémères, leurs sénateurs à leurs sièges, on sait comment tout cela se termina. A quoi bon se lamenter quand, élections après élections, ont reconduit les mêmes faillis.


Et la Bretagne fut contaminée…

La révolution bolchevique de 1917, va balayer l’Empire russe, mais aussi l’Empire austro-hongrois, déstabiliser l’Europe centrale, l’Allemagne, et au nom de l’Internationale prolétarienne, tout le monde ouvrier. En France, cela va donner aux syndicats ouvriers une puissance quasi révolutionnaire, dictant leurs lois, entretenant en permanence un climat de « luttes des classes » au cœur même des entreprises. Cela donnera le Front Populaire. La Bretagne, peu industrialisée, n’en sera pas pour autant épargnée, toutes les grandes villes, les gros bourgs, même les campagnes seront touchés par ce nouveau poison, le communisme. Dès le début de son sacerdoce, l’abbé Perrot discernant le mal en germe alertera les Bretons contre le poison qu’était la sécularisation fruit de la laïcité. Il avait compris que cette laïcité était essentiellement une arme de combat contre la Bretagne et l’Eglise, et qu’elle ouvrait la porte à toutes les idéologies, à toutes les compromissions qui, à terme, ne pouvaient que conjuguer leurs combats pour anéantir la Bretagne, achever le travail de la Révolution. Et la sécularisation de la société bretonne, encore profondément croyante, va faciliter la pénétration du communisme. L’abbé Perrot qui appuiera toute son action chrétienne et bretonne, comme il le disait, sur les « Lumineuses Encycliques des Papes », va faire sienne la lutte contre le communisme, et le dénoncer avec la même force qu’il dénoncera la laïcité. Il savait que là où Dieu était chassé, les dieux du Panthéon bolchevique prendraient la place, disputant les autels aux dieux de la Révolution française, de la laïcité. 

De nos jours, dans l’univers des faux dieux il y a bousculade : le mondialisme, l’islam entendent, eux aussi être au Panthéon, car entre faux dieux il y a toujours un terrain d’entente possible. Dès lors où il s’agit de détruire l’Europe et ses peuples, d’aller à la curée, les idéologies, laissant de côté leurs apparentes différences, savent parfaitement faire cause commune. L’abbé Perrot, comme la majorité des élites bretonnes des années d’entre les deux guerres seront foncièrement anti-communiste, ils estimeront, comme le disait le pape Pie XI dans son Encyclique Divini Redemptoris, qu’il n’y avait pas de collaboration possible entre le communisme et le christianisme, il fallait choisir, car « on ne sert pas deux maîtres ». Les Bretons se devaient de rejeter cet antichristianisme qui, en quelques années provoquait ruines, famines, mort des corps et des âmes, mort des peuples et de leurs cultures, un sort dont il voulait voir la Bretagne préservé. L’abbé Perrot écrira dans sa revue Feiz ha Breiz d’avril 1943 : « que l’honneur d’être Breton était incompatible avec celui de s’afficher communiste. Que les landes bretonnes et les forêts du Crânou, de Carnoët et de Brocéliande ne devaient pas, si un jour la barbarie bolchevique triomphait, devenir des lieux d’exécutions et de charniers, comme à Katyn ». Cette lucidité sur la vraie nature du communisme le rendra intraitable. Malgré la dureté de cœur de ses rouges paroissiens de Scrignac, il était sur le point d’en ramener beaucoup vers Dieu. Les communistes, ayant mesuré le danger que représentait un homme comme l’abbé Perrot, ne pouvaient le lui pardonner. Ils sauront le lui faire payer.

Le communisme va trouver en Bretagne de précieux auxiliaires, les fameux idiots utiles, dans le socialisme, le modernisme, le progressisme humaniste « chrétien » préparant un catholicisme qui se fera trop souvent compagnon de route, et dont les organismes infiltrés serviront de courroies de transmissions. La deuxième guerre mondiale, l’aura des Républicains Rouges de la guerre civile espagnole, la Résistance, vont donner toute une légitimité historique au communisme et à ses œuvres. Si bien des régions de Bretagne sont contaminées par la « peste rouge », il en est une qui le sera tout particulièrement, la sauvage et très belle région des Monts d’Arrée , avec ses bourgs ruraux comme Berrien, Commana, Bolazec, Guerlesquin, Poullaouenn, le Huelgoat, et surtout Scrignac, sans compter des bourgs du Poher comme Carhaix ou Gourin. 

La Révolution française va contribuer à rapidement déchristianiser les Monts d’Arrée, la foi n’est plus que l’affaire des vieux, des femmes et des enfants, le communisme a trouvé en ces lieux les terrains fertiles pour, telle l’ivraie, se répandre et pourrir les esprits. Le Hussard noir de la République, avec sa laïcité tout aussi haineuse, sera pour les communistes un précieux auxiliaire. Cette implantation communiste est si forte, que le cœur des Monts d’Arrée va mériter le surnom de « Petite Russie bretonne ». Dans le hall de la mairie de Berrien, une affiche proclamait récemment : « Je suis fier d’être communiste ». Pourrait-on faire de semblables affiches proclamant « je suis fier d’être nazi » ? L’auteur, et le maire seraient assurés d’un bon séjour à l’ombre, avec une belle amende en prime. Les rues Lénine, Staline et autres diables rouges, ne manquent pas dans nos villes bretonnes. La Bretagne est devenue une « chasse gardée », tout à la fois des reliquats communistes, ou de ses diverses défroques politiques, du socialisme, lui aussi « réajusté » à « visage humain », les dernières élections n’ont fait que confirmer cette mainmise. Il ne faut donc pas chercher ailleurs cette séduction qu’ont les Bretons formatés pour toutes les idéologies. La lutte des classes ne faisant plus recette, elle a été remplacée par la lutte contre le racisme, par l’acceptation de l'invasion migratoire, du multiculturalisme festif, culturel, religieux, le métissage, et en fin de compte, le but reste le même, la destruction des peuples.

Lénine disait que « les capitalistes étaient tellement stupides qu’ils leur vendraient même la corde pour les pendre ». Les électeurs, à chaque élection alimentent le stock de cordes auxquelles, un jour, beaucoup pourraient s’y balancer. Quelques décennies avant la Révolution française, la noblesse, le clergé de cour applaudissaient dans les Salons à la mode les pamphlets contre la Monarchie, l’Eglise, les Institutions. Tout ce beau monde qui riait à gorge déployée devant les traits d’esprits, et refaisait l’univers, se retrouva sous la lame de la guillotine ; désormais on ne riait plus, on gémissait, on pleurait sur les ruines de toutes sortes … et on retrouvait, par une forme de martyre, le goût de l’espérance et de la prière, mais c’était un peu tard.


Quand le croissant de la faucille est remplacé par le croissant de l’islam

Aujourd’hui, le totalitarisme capitalo-mondialiste qui n’a jamais été vraiment l’ennemi du communisme, mais plutôt son complice, voire son sauveur quand on fut à deux doigts de l’abattre, a toujours été contre les peuples. La laïcité qui a chassé Dieu de l’Europe, en niant, en combattant ses racines chrétiennes qui sont son identité, tresse des cordes et affute, sinon les tranchants des lames des guillotines futures, encore que…, les lames des sabres de l’islam qui au nom d’Allah, de son prophète et du Coran, n’a jamais renoncé à soumettre les infidèles, à conquérir leurs terres, leurs biens et leurs femmes, à détruire leur civilisation, comme le communisme et la Révolution française voulurent le faire, comme entend le faire le mondialisme niveleur. Ainsi, retrouvons-nous tous les mondialistes unis, jurant notre effacement de l’Histoire. Le communisme, sous d’autres habits, est donc loin d’être mort. Terminés la casquette prolétarienne, le col mao, le communisme, sous des  « habits neufs » le rendant très propre sur lui, est toujours à l’œuvre. Il a même une garde-robe  « nouvelle », inattendue, celle des Emirs, des imams, des femmes voilées, sur fond de minarets, les miradors d’un ordre nouveau promis à l’Europe. Il serait plus approprié de parler d’islamo-communisme, plutôt que d’islamo-fascisme. Les organigrammes du communisme et de l’islam les rendent fort compatibles, comme le capitalisme est compatible avec le communisme, la preuve par la Chine.

Communisme, socialisme, mondialisme, islam, n’auraient jamais dû avoir la moindre place en terre bretonne. Tous ces « ismes » synonymes de la mort des peuples, sont autant de chancres qui entachent notre blanche hermine. Dans l’histoire du nationalisme breton moderne et authentique, sa fierté aura été d’être profondément anticommuniste, tout le contraire des pseudo-nationalistes engendrés par Mai 68, et qui sont au nationalisme breton, ce que Poutou est au nationalisme français, c’est-à-dire rien. Leur nuisance venant de la grande complaisance des médias, l’inévitable Ouest-France en tête, à leur égard, mais aussi, il faut bien le reconnaître, par l’absence d’une véritable élite politique, culturelle et religieuse bretonne.

Le communisme voulait la mort de l’Occident, de l’Europe, il a échoué, mais qu’en apparence, car son poison, sous d’autres formes, est toujours opérant. Ayant largement contribué à créer des déserts culturels, spirituels, démographiques, et des déserts de l’esprit, le temps de combler ces vides est arrivé. Ou l’Europe reviendra à ses racines qui ont fait sa force, son génie, ou elle mourra. C’est le très lucide cardinal nigérian Robert Sarah qui a récemment déclaré : « J’ai peur que l’Occident meure. Il y a beaucoup de signes. Plus de natalité. Et vous êtes envahis par d’autres cultures, d’autres peuples, qui vont progressivement vous dominer en nombre ». C’est donc un évêque africain, qui sait tout ce qu’il doit, tout ce que l’Afrique doit à cette Europe, jadis chrétienne, qui a peur pour elle, pour sa civilisation, qui craint sa disparition, qui nous alerte sur notre sombre destin si nous persistons dans nos idéologies suicidaires. Il sait que le monde entier, et surtout l’Afrique d’où il vient, ont tout à perdre de la mort de l’Europe, car sa mort ne fera que précéder de quelques décennies celle de tous les autres peuples. Nous aimerions entendre nos Eminences proclamer avec autant de courage la même chose. Si nous en sommes là, le communisme y est pour beaucoup. Lénine voulait donc contourner l’Europe par l’Afrique, son programme, est donc toujours d’actualité, il se concrétise par l’invasion migratoire majoritairement en provenance de ce continent. Reste une espérance, mais à condition d’y travailler, de l’aider : l’Histoire enseigne que tous les totalitarismes se sont tour à tour écroulés, non sans avoir laissé des ruines, dont les plus dures à réparer, sont celles de l’esprit ; il est plus facile de restaurer un monument qu’un cerveau contaminé.


Sur un autre centenaire lié au premier

Rappelons également, pour être complet sur ce centenaire du communisme, un autre centenaire qui lui est lié, celui des apparitions mariales de Notre Dame de Fatima à trois petits bergers (Portugal. 13 mai 1917). La Vierge prédit aux enfants, que « la Russie répandrait partout dans le monde ses erreurs, que des nations entières disparaitraient à la suite de guerres et de persécutions. Que le Saint Père aurait beaucoup à souffrir. Mais qu’à la fin, la Russie se convertirait à nouveau, et que c’est Elle Marie, le Christ qui triompheraient ». Précisons que les apparitions, dans le christianisme, n’ont jamais été un article de foi, car elles n’ajoutent strictement rien à la Révélation (dogmes de l’Incarnation et de la Rédemption), le croyant est donc parfaitement libre d’y croire ou non, sans que sa foi soit altérée. Donc, croire ou non aux apparitions, peu importe, mais admettons tout de même que toutes ces prédictions se sont largement réalisées : que le communisme a répandu partout ses erreurs. Que la guerre de 39/45 provoqua, comme celle de 14/18 la disparition de nations, qu’il y eut des persécutions de toutes natures, et d’autres guerres ayant les mêmes effets. Que jamais, les persécutions contre les chrétiens du monde entier, y compris en Europe, n’ont été aussi intenses. Que bien des nations sont dans un proche avenir sur le point de disparaître pour causes de guerres, de persécutions, de chutes démographiques, de subversions. Ce n’est pas non plus un hasard si toutes sont majoritairement des nations chrétiennes (Europe, chrétiens d’Orient principalement). On notera aussi, aujourd’hui, que c’est la Russie qui revenant à sa foi ancestrale, semble se poser en dernier gardien de la chrétienté, alors que le reste de l’Europe, de l’Occident, est sur la voie de tomber sous le joug de l’islam, conséquence directe de son apostasie. Hasard diront les bons esprits persifleurs ! Si c’est leur opinion, pourquoi pas ! Mais tout cela, ne leur en déplaise, nous ramène au sombre constat de Pie XI, du cardinal Sarah, et à ce que disait Bossuet, cités plus haut. Une évidence, ces deux centenaires nous donnent matière à méditer sur notre avenir … 

 

Youenn Caouissin



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