ALLEMAGNE : LE DÉBAT SUR L’IMMIGRATION EST LANCÉ !


Rédigé le Mercredi 24 Avril 2024 à 12:32 | Lu 7 commentaire(s)



Le tollé suscité par les thèses polémiques de son livre Deutschland schafft sich ab (L’Allemagne s’autodétruit), a obligé Thilo Sarrazin, ancien sénateur SPD, ancien ministre socialiste chargé des finances de la ville de Berlin, nommé en mai 2009, par les autorités de cette ville et le Land de Brandbourg, au directoire de la Banque centrale, à se démettre de ses fonctions. Mais son pamphlet, qui a rencontré un vaste écho auprès de l’opinion, n’en a pas moins obligé l’Allemagne à ouvrir un débat sur l’immigration qu’elle avait jusqu’alors toujours éludé. Cette personnalité politique et financière dit tout simplement que l’Allemagne est menacée par les immigrés notamment par les musulmans. Voici quelques extraits et citations fortes du livre de ce politicien socialiste qui dénonce sans complaisance la politique actuelle d’immigration en Allemagne, politique de naïveté et de mensonges délibérés. Ces extraits sont publiés par le grand journal Bild Zeitung.


L’immigration incontrôlée à toutes les époques a menacé les états et a déstabilisé la société.

C’est pourquoi les empereurs de Chine créèrent la grande muraille. Les Romains eurent leur Limes. La régulation de l’immigration et la sécurité du territoire furent toujours importantes à toutes les époques. Les dérives dans ce domaine ont toujours menacé gravement les états et les sociétés. Elles ont toujours été accompagnées de violences et de débordements sanguinaires. Dans les medias allemands, cette réalité est souvent censurée. Les questions d’immigration sont traitées avec l’index accusateur et le  fameux : « tsss, tsss, tsss, nous aimons tout le monde ». Cette formule naïve cache de l’ignorance ou de la perversité. En se laissant dicter sa position sur l’immigration par les médias le gouvernement allemand s’éloigne de la réalité et donc du peuple.

La croissance des mouvements politiques de droite populiste qui caractérise beaucoup de pays européens, ou le référendum interdisant les minarets qui vient d’avoir lieu en Suisse, sont des conséquences de la politique migratoire opportuniste, naïve et irresponsable sur le plan historique que mènent les états européens. 

Dans tous les pays concernés, Angleterre, France, Allemagne, Pays Bas, Belgique, Danemark ou Norvège, on fait des observations analogues sur les immigrés musulmans à savoir : faible intégration sur le marché du travail ; dépendance plus forte que la moyenne à l’égard de l’aide sociale ; niveau éducatif inférieur à la moyenne ; fertilité démographique supérieure à la moyenne ; ségrégation géographique avec tendance à former des sociétés parallèles ; religiosité plus forte que la moyenne avec influence croissante de l’islam intégriste ; criminalité supérieure à la moyenne, de la simple délinquance de rue jusqu’à la participation à des activités terroristes.

En Allemagne, une armée de fonctionnaires de l’intégration, de chercheurs sur l’islam, de sociologues, de politologues, de représentants d’associations, et une clique de politiciens naïfs travaillent main dans la main à minimiser le problème, à le nier et à s’auto aveugler.

La mode est d’accuser les critiques d’intolérance formulées à l’égard de l’islam. Mais il faut faire la différence. On peut et on doit être tolérant à l’égard des croyances et des styles de vie différents du sien, mais la tolérance ne peut s’étendre à ceux qui sont eux-mêmes intolérants. 

L’assassin de 18 ans Ayham Sürücü missionné par sa famille turque kurde intégriste, qui a tué en février 2005 à Berlin sa sœur plus âgée de cinq ans parce qu’elle vivait autrement, était un intégriste représentant d’une partie non négligeable de l’opinion musulmane en Allemagne. Est-ce de l’intolérance de porter un jugement de valeur sur ce genre de religion, même s’il ne conduit pas toujours au meurtre ?

Que la croissance forte de la minorité musulmane inquiète les Européens ne doit pas être confondu avec de la xénophobie. On constate que le taux d’activité des immigrés musulmans en Allemagne est inférieur à la moyenne. 33,9% seulement tirent leur revenu d’une activité professionnelle. Le taux moyen en Allemagne est de 43%. On fait remarquer que beaucoup d’immigrants musulmans ont une activité indépendante. C’est le cas de 80 000 personnes d’origine turque dont 40 000 dans le commerce de détail. Mais ce taux est très inférieur au taux de la population allemande ou des autres étrangers. En 2007, le taux est de 6,8% contre 12,4% pour les immigrés d’Europe et de 13,9% pour les immigrés asiatiques et 10,4% pour les Allemands de souche. Quatre fois plus d’immigrés musulmans vivent de l’assurance chômage et de Hartz IV que d’Allemands de souche. Ce n’est pas le cas des immigrés provenant des pays d’Europe dont le taux d’emploi (44%) est un peu plus haut que celui des Allemands. 30% des immigrés musulmans en Allemagne sortent de l’école sans diplôme et 14% seulement ont le bac. Il est évident que les immigrants d’Europe ou d’Asie du sud-est n’ont pas de problèmes de ce type. Les enfants vietnamiens installés par contrat dans l’ancienne Allemagne de l’Est ont 80% de réussite au bac, soit mieux que les Allemands. Ce manque de résultats des immigrés musulmans ne peut pas venir de la discrimination, car les Asiatiques ou les Indiens, bien plus  « visibles » que les Turcs ou les Arabes ont de meilleurs résultats parfois que les Allemands. L’échec ne vient pas de l’hérédité ou des dons puisque nos immigrés musulmans ont des origines très diverses. C’est aussi une énigme que les réussites à la deuxième et à la troisième génération restent aussi faibles, quand bien même cela arrive, que parmi les autres groupes de population. 

Une partie des Allemands, surtout dans l’élite, n’a toujours pas compris (ou voulu comprendre) le problème. Pour eux, les immigrants musulmans sont les forces de travail qui nettoient les bureaux ou un amusement exotique lorsqu’ils visitent le quartier de Kreuzberg à Berlin. Une partie des intellectuels et de la presse de gauche semble même ressentir une joie cachée à voir que l’immigration musulmane est en train de détruire l’Allemagne. Je voudrais que mes petits-enfants dans 100 ans puissent encore vivre dans une véritable Allemagne s’ils en ont envie. Je ne voudrais pas que le pays de mes petits-enfants soit en partie islamique où, dans des rues entières, on parlerait turc ou arabe, où les femmes auraient un tchador sur la tête et où le rythme du jour est fixé par le cri des Muezzin. Si je veux vivre cela, je peux me payer des vacances en Orient ! 

 Je ne voudrais pas que nous devenions des étrangers dans notre propre pays. 

 Thilo Sarrazin, 65 ans, est gratifié d’un soutien non seulement de l’opinion, mais aussi d’une partie de la presse. Les 20 000 exemplaires du premier tirage de son livre se sont arrachés en quelques heures. Certains voient en Thilo Sarrazin la version allemande de Geert Wilders. Selon un sondage de l’institut Emnid, un éventuel parti « populiste » en Allemagne pourrait rassembler près de 20% des voix.

 

Meriadeg de Keranflec’h.



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