Les élections régionales qui viennent de se dérouler ont, comme d’habitude en Bretagne (Bretagne amputée d’une partie de son territoire national), pour toile de fond, pour décor, la fête du mensonge, toutes voiles dehors. Tendez la croupe Bretons pour vous faire « botter le cul », revoilà les pères fouettards !
Au bal de la farce démocratique, il y en aura pour tout le monde : les myopes, les crédules, les amnésiques, les menteurs, les nostalgiques et les suiveurs… C’est leur vote qui donne traditionnellement aux brailleurs des assemblées et parlements l’alibi de leur légitimité démocratique. Toute cette idéologie de brocante républicaine française, cette république qui n’est qu’un paravent démocratique pour masquer un monarque (de Droite et de Gauche) et son oligarchie servile, repose sur ce triste geste de soumission de « citoyens » anonymes, en rang d’oignons, tendant la main un dimanche à une urne devenue électronique. Et pourtant je ne suis en rien un adepte inconditionnel du boycott et de l’abstention ayant moi-même, et à maintes reprises, été candidat sur des listes indépendantistes bretonnes depuis de nombreuses années. Mais dans le contexte électoral qui nous concerne, ces élections régionales, il faut bien reconnaître qu’un énorme dilemme et problème de conscience s’est posé à moi. Comme tout le monde, il m’a fallu faire la part des choses et le tri dans l’ensemble des listes en présence. Se sont trouvées systématiquement élimées toutes, je dis bien toutes les listes, conduites ou soutenues par un parti politique français !
J’ai ainsi quasiment fait « table rase ».
Une liste, au demeurant sympathique, semblait à ces premières déclarations pouvoir retenir mon intention. En effet, elle semblait prendre en considération une certaine orientation très bretonne et s’engager vers un processus réel d’émancipation du peuple breton. Restant néanmoins très critique sur beaucoup d’autres points du programme, c’était peut être l’occasion de démontrer que des nationalistes et indépendantistes bretons pouvaient sincèrement s’engager sur la voie d’une certaine « union » ou plutôt faire les premiers pas vers une unité nationale bretonne. Ce fut l’esprit, je pense, du président d’ADSAV/Parti du Peuple Breton dans son communiqué adressé à la presse, communiqué dans lequel il demandait à soutenir, sans conditions mais avec des réserves, cette liste d’orientation bretonne. Ainsi personne ne pouvait mettre en doute la volonté du parti indépendantiste de faire un grand pas vers l’unité tant réclamée par les tenants de cette liste à l’initiative du maire de Carhaix, Monsieur Troadec. C’était sans compter sur l’esprit rétréci et sectaire du maire et de ses amis. Moins de 24 heures après le geste noble du président d’ADSAV, la réponse ne s’est pas faite attendre : NON au soutien d’un parti authentiquement breton, qui lors des dernières élections cantonales a quand même totalisé une moyenne de 5% des suffrages sur ses candidats. Mais c’est le motif exprimé qui est quand même le plus pitoyable. Véritable démagogie où l’on nous ressert les mêmes arguments totalement éculés et infondés : humanisme !, progressisme ! et enfin démocratie, terme miracle qui prononcé dans la bouche de certains sonne comme une cloche fêlée et me fait hurler de rire. Fallait-il s’attendre à autre chose ? Non bien évidemment car lorsque j’ai vu la composition des listes et la présence de personnes suspectes pour qui la foi bretonne relève plus de la démagogie électorale que d’un engagement sincère… je comprends mieux ce refus. Ainsi, en ce qui me concerne, les choses devenaient plus limpides que jamais.
Alors, que fallait-il faire ? Mon choix a été vite fait : Je ne suis pas allé à la kermesse électorale ! Je n’ai pas participé pas à la tombola démocratique… et truquée. J’ai fait la grève générale de ces élections « régionales ». Bien que n’étant pas propriétaire du vote de mes compatriotes, j’ai conseillé néanmoins à tous les nationalistes et patriotes bretons de s’abstenir également car, loin d’être un acte de démission, l’abstention politique est un acte respectable de refus d’un système de domination et de colonisation où malheureusement le droit de vote constitue l’acte d’allégeance du plus grand nombre au pouvoir de quelques uns. C’est un acte de résistance. On est bien loin de la conception ancienne de l’abstention qui était pour beaucoup réservée aux pêcheurs à la ligne.
L’abstention aujourd’hui est assurée principalement par des gens qui ont une conscience politique mais qui ne font plus confiance à tous ces politiciens affairistes ne pensant qu’à prendre le pouvoir et tous les avantages personnels qu’ils peuvent en tirer. Nous devons dénoncer cette supercherie, toutes les promesses électorales non tenues et la manipulation de l’opinion. Heureusement, la manipulation ne profite pas toujours à ceux qui ont bandé les ressorts de la machine à tromper le peuple. Le taux d’abstention qui se situe à plus de 50% ridiculise beaucoup de scrutins. Les abstentionnistes deviennent le premier parti politique ! C’est regrettable mais il en est ainsi ! A qui la faute ? A ceux qui régulièrement tiennent éloignées des yeux du peuple, en l’occurrence du peuple breton, les réalités essentielles qui permettent de comprendre le fonctionnement de la société. Monsieur Troadec et certains de ses amis auraient eu tout à gagner en acceptant le soutien du Parti du Peuple Breton, en reprenant certains de ses thèmes aujourd’hui au cœur des préoccupations des Bretonnes et des Bretons : l’immigration extra-européenne et tout ce qui s’y rattache comme les dangers d’une religion sectaire et intolérante étrangère à notre civilisation européenne, la violence et l’insécurité croissante en Bretagne, la prolifération de la drogue…… Pas un seul mot sur ces grands thèmes de société. Je pense sincèrement, Monsieur Troadec que vous auriez très certainement améliorer votre score et ainsi vous positionner solidement dans le paysage politique breton. Il y avait dans votre liste de très bons candidats comme la tête de liste des Côtes d’Armor, de très bons arguments, une position réelle en faveur d’une large autonomie pour la Bretagne, la promotion de la langue bretonne… et enfin le refus de collaborer avec des partis politiques français… Un projet prometteur, une réelle liste bretonne, de bonnes idées…. qui se sont terminés tragiquement par un avortement !
Au bal de la farce démocratique, il y en aura pour tout le monde : les myopes, les crédules, les amnésiques, les menteurs, les nostalgiques et les suiveurs… C’est leur vote qui donne traditionnellement aux brailleurs des assemblées et parlements l’alibi de leur légitimité démocratique. Toute cette idéologie de brocante républicaine française, cette république qui n’est qu’un paravent démocratique pour masquer un monarque (de Droite et de Gauche) et son oligarchie servile, repose sur ce triste geste de soumission de « citoyens » anonymes, en rang d’oignons, tendant la main un dimanche à une urne devenue électronique. Et pourtant je ne suis en rien un adepte inconditionnel du boycott et de l’abstention ayant moi-même, et à maintes reprises, été candidat sur des listes indépendantistes bretonnes depuis de nombreuses années. Mais dans le contexte électoral qui nous concerne, ces élections régionales, il faut bien reconnaître qu’un énorme dilemme et problème de conscience s’est posé à moi. Comme tout le monde, il m’a fallu faire la part des choses et le tri dans l’ensemble des listes en présence. Se sont trouvées systématiquement élimées toutes, je dis bien toutes les listes, conduites ou soutenues par un parti politique français !
J’ai ainsi quasiment fait « table rase ».
Une liste, au demeurant sympathique, semblait à ces premières déclarations pouvoir retenir mon intention. En effet, elle semblait prendre en considération une certaine orientation très bretonne et s’engager vers un processus réel d’émancipation du peuple breton. Restant néanmoins très critique sur beaucoup d’autres points du programme, c’était peut être l’occasion de démontrer que des nationalistes et indépendantistes bretons pouvaient sincèrement s’engager sur la voie d’une certaine « union » ou plutôt faire les premiers pas vers une unité nationale bretonne. Ce fut l’esprit, je pense, du président d’ADSAV/Parti du Peuple Breton dans son communiqué adressé à la presse, communiqué dans lequel il demandait à soutenir, sans conditions mais avec des réserves, cette liste d’orientation bretonne. Ainsi personne ne pouvait mettre en doute la volonté du parti indépendantiste de faire un grand pas vers l’unité tant réclamée par les tenants de cette liste à l’initiative du maire de Carhaix, Monsieur Troadec. C’était sans compter sur l’esprit rétréci et sectaire du maire et de ses amis. Moins de 24 heures après le geste noble du président d’ADSAV, la réponse ne s’est pas faite attendre : NON au soutien d’un parti authentiquement breton, qui lors des dernières élections cantonales a quand même totalisé une moyenne de 5% des suffrages sur ses candidats. Mais c’est le motif exprimé qui est quand même le plus pitoyable. Véritable démagogie où l’on nous ressert les mêmes arguments totalement éculés et infondés : humanisme !, progressisme ! et enfin démocratie, terme miracle qui prononcé dans la bouche de certains sonne comme une cloche fêlée et me fait hurler de rire. Fallait-il s’attendre à autre chose ? Non bien évidemment car lorsque j’ai vu la composition des listes et la présence de personnes suspectes pour qui la foi bretonne relève plus de la démagogie électorale que d’un engagement sincère… je comprends mieux ce refus. Ainsi, en ce qui me concerne, les choses devenaient plus limpides que jamais.
Alors, que fallait-il faire ? Mon choix a été vite fait : Je ne suis pas allé à la kermesse électorale ! Je n’ai pas participé pas à la tombola démocratique… et truquée. J’ai fait la grève générale de ces élections « régionales ». Bien que n’étant pas propriétaire du vote de mes compatriotes, j’ai conseillé néanmoins à tous les nationalistes et patriotes bretons de s’abstenir également car, loin d’être un acte de démission, l’abstention politique est un acte respectable de refus d’un système de domination et de colonisation où malheureusement le droit de vote constitue l’acte d’allégeance du plus grand nombre au pouvoir de quelques uns. C’est un acte de résistance. On est bien loin de la conception ancienne de l’abstention qui était pour beaucoup réservée aux pêcheurs à la ligne.
L’abstention aujourd’hui est assurée principalement par des gens qui ont une conscience politique mais qui ne font plus confiance à tous ces politiciens affairistes ne pensant qu’à prendre le pouvoir et tous les avantages personnels qu’ils peuvent en tirer. Nous devons dénoncer cette supercherie, toutes les promesses électorales non tenues et la manipulation de l’opinion. Heureusement, la manipulation ne profite pas toujours à ceux qui ont bandé les ressorts de la machine à tromper le peuple. Le taux d’abstention qui se situe à plus de 50% ridiculise beaucoup de scrutins. Les abstentionnistes deviennent le premier parti politique ! C’est regrettable mais il en est ainsi ! A qui la faute ? A ceux qui régulièrement tiennent éloignées des yeux du peuple, en l’occurrence du peuple breton, les réalités essentielles qui permettent de comprendre le fonctionnement de la société. Monsieur Troadec et certains de ses amis auraient eu tout à gagner en acceptant le soutien du Parti du Peuple Breton, en reprenant certains de ses thèmes aujourd’hui au cœur des préoccupations des Bretonnes et des Bretons : l’immigration extra-européenne et tout ce qui s’y rattache comme les dangers d’une religion sectaire et intolérante étrangère à notre civilisation européenne, la violence et l’insécurité croissante en Bretagne, la prolifération de la drogue…… Pas un seul mot sur ces grands thèmes de société. Je pense sincèrement, Monsieur Troadec que vous auriez très certainement améliorer votre score et ainsi vous positionner solidement dans le paysage politique breton. Il y avait dans votre liste de très bons candidats comme la tête de liste des Côtes d’Armor, de très bons arguments, une position réelle en faveur d’une large autonomie pour la Bretagne, la promotion de la langue bretonne… et enfin le refus de collaborer avec des partis politiques français… Un projet prometteur, une réelle liste bretonne, de bonnes idées…. qui se sont terminés tragiquement par un avortement !
Alors, contraint et forcé par votre prise de position et celle de vos colistiers, je n’ai pas été honorer l’urne de ma ville même avec une pince à linge sur le nez… Quant aux autres listes, je n’ai, bien sûr, pas cautionné, ni leurs messes, ni leurs promesses, ni leurs mensonges. Trop de respect pour la démocratie, la vraie ! Trop de mémoire de ce que nous ont promis et nous promettent ces élus de tout poil, trop de rancœur pour ces listes arborant faussement des couleurs bretonnes, trop de mépris pour cette faune parlementaire qui prétend nous donner des leçons de justice.
Padrig Montauzier