KELEIER AR VRO : Na stok ket ouzh ma c'hroaz *

Notre ami et collaborateur, Erwan Houardon, écrivait dans un article intitulé « La pensée enchaînée des Libres-Penseurs » (War Raok n° 53) :

« Pour groupusculaire que soit ce courant, tout au plus quelques individus par ville, il fait néanmoins beaucoup parler de lui, car il a l’oreille des médias, de la gauche politique et de son extrême, et la moindre de ses actions, le moindre bruit de bouche d’un de ses membres se trouve démultiplié, laissant croire que le ou les individus représentent une armée de vaillants gardiens de la laïcité. Des individus obsédés, parfois jusqu’au ridicule, par la religion, obsession qui débouche toujours sur de la haine. Au-delà même de la religion, la Libre-Pensée vise toutes les composantes de notre identité bretonne. A en croire leurs délires, nous devrions gommer notre histoire, débaptiser nos communes porteuses du nom d’un saint, puis raser nos belles chapelles... et nos calvaires, laisser place à une sous-culture mondialisée et déracinée... ». 

Cette secte de fanatiques s’est attaquée à maintes reprises à notre culture bretonne, a demandé et obtenu que soient débaptisés des rues ou des espaces publics portant le nom d’illustres militants bretons, linguistes, écrivains, poètes ou encore musiciens ! Ces jacobins français sont également les pires opposants aux femmes et aux hommes de Bretagne qui luttent pour l’émancipation du peuple breton. 

Fidèles dans leurs basses œuvres, ces obsédés Libres-Penseurs jettent aujourd’hui leur dévolu sur le calvaire du petit bourg de Plorec-sur-Arguenon dans les Côtes d’Armor et décident d’engager une procédure judiciaire afin d’en demander la destruction pure et simple. 

Le verdict et la décision ne tardent pas ! Le Tribunal administratif de Rennes, après en avoir délibéré, ordonne et exige la démolition du monument.

Installé en 1946 à l’entrée de la commune au croisement des routes départementales 60 et 89, il comportait initialement un socle de pierre surmonté d’une seule croix en bois mais se trouve modifié par la suite et est composé à ce jour de trois croix. Construit à l’origine sur une parcelle de champ appartenant à un agriculteur local, ce terrain privé, suite au remembrement, devient propriété du département afin d’aménager le carrefour des routes mentionnées précédemment. Voilà le prétexte invoqué par nos zélés fanatiques en vertu de la fameuse loi de séparation de l’Église et de l’État, loi de 1905. Ainsi, le Département des Côtes d’Armor se trouve dans l’obligation d’engager les démarches et de prendre les mesures nécessaires pour que les trois croix soient enlevées sous trois mois.

Dès l’annonce de la décision du Tribunal administratif de Rennes, un appel est lancé par David Cabas et l’association « Touche pas à ma croix », relayé dans la foulée par l’ASER (Alliance Souverainiste de l’Estuaire de la Rance, association reconnaissant l’identité de tous les peuples européens avec ou sans État). 

Dans les jours qui suivirent, c’est le directeur de publication de la revue War Raok, Padrig Montauzier, qui appelle à la mobilisation des militants nationalistes/indépendantistes bretons, un appel qui sera largement suivi comme le démontrent les photos prises devant le calvaire. 

Ainsi, malgré une situation sanitaire sans précédent et la fin des fêtes de fin d’année, une petite centaine de personnes se sont néanmoins rassemblées, drapeaux bretons, omniprésents, claquant au vent affirmant ainsi le caractère breton du rassemblement. 

Laissant quelques instants de côté leurs différences spirituelles et faisant ainsi preuve d’intelligence en évitant toutes querelles stériles, les manifestants ont montré leur détermination face à cette véritable agression contre le patrimoine breton. 

Tous les participants présents s’accordaient à dire qu’à travers le calvaire, c’est la Bretagne, son peuple et la civilisation européenne dans son ensemble qu’attaquent ces braves Libres-Penseurs et tous sont prêts à se mobiliser partout où la Bretagne est attaquée.

Que la Libre-Pensée en soit assurée, elle trouvera toujours un peuple breton, fier et déterminé, sur son chemin partout où elle attaquera notre civilisation et nos racines. Ne laissons pas ces braves « Penseurs », qui nous rejouent régulièrement l’affrontement révolutionnaire jusqu’à la nausée, imposer leur loi en terre bretonne et gardons en mémoire que les totalitarismes commencent par l’effacement des mémoires collectives. 

Faisons en sorte que la justice française revoit rapidement sa copie !

Bec’h dezhi !

Meriadeg de Keranflec’h