L’ÉCOTAXE TRANSPORTS : UNE TAXE FRANÇAISE QUI MENACE L’ÉCONOMIE BRETONNE


Rédigé le Mercredi 24 Avril 2024 à 17:54 | Lu 7 commentaire(s)


IN WAR RAOK ! - N° 38 - Septembre 2013


Proposée lors du Grenelle de l'environnement sous l’ancien gouvernement français, ce nouvel impôt prévoit une taxe sur l'émission industrielle de carbone et particulièrement pour les transporteurs routiers. Théoriquement faite pour favoriser le ferroutage, le transport rail-route, l'écotaxe n'est malheureusement pas une taxe environnementale, comme cela a été dit, mais une nouvelle taxe pour combler les déficits d’un Etat français endetté et à la dérive. Début des opérations, octobre 2013. Les nouvelles installations et les bornes écotaxes sont équipées de systèmes électroniques destinés au paiement de l'écotaxe. Le système est simple : des boîtiers émetteurs dotés d'un système GPS sont embarqués et transmettent la position du camion. Tous les véhicules de plus de 3,5 tonnes devront en être équipés. Le kilométrage est ainsi calculé automatiquement et facturé au transporteur. Le coût de la taxe au kilomètre est variable et dépend principalement du nombre d'essieux du camion. Plusieurs responsables de l'économie bretonne comme Jakez Bernard, président de « Produit en Bretagne » ou  Alain Glon, président de l'Institut de Locarn, ont dénoncé les conséquences dramatiques de cette écotaxe dans le cadre d'une économie agro-alimentaire en pleine crise en Bretagne. Saluons également la création du Comité de Convergence des Intérêts Bretons (CCIB) qui a vu le jour récemment.
Sous le titre « Pour une Bretagne belle, prospère, solidaire et ouverte sur le monde » une trentaine de dirigeants d’entreprises et de représentants du monde économique de Bretagne affirment qu’ « ils en ont assez de l’immobilisme de l’Etat et qu’ils veulent faire autre chose ». « La Bretagne est honnête, et refuse de choisir entre tricher ou mourir. Si rien n’est fait de façon urgente, la Bretagne connaîtra un désastre humain et économique sans précédent. Nos secteurs névralgiques et traditionnels sont rongés par les dogmes et les systèmes qui nous font passer d’un « Etat de Droit à la paralysie par le Droit ». Lorsque la réglementation à outrance vient absorber l’énergie créatrice, elle rend impossible l’esprit d’entreprise. Or, les créateurs d’entreprises sont les créateurs d’emplois. La Bretagne veut vivre et grandir. Nous sommes habitués à lutter, à nous défendre, à construire, à nous développer. Entrepreneurs nous ne pouvons pas nous résigner d’autant que nous avons tout pour réussir ».

« La Bretagne ne veut pas d’un naufrage économique et moral. La situation est intolérable. La déstabilisation de l’économie bretonne nous inquiète. Il y va de la tranquillité  de nos territoires dont nous sommes tous, nous Bretons, responsables, donc directement concernés ». « Dans les périodes difficiles la Bretagne sait s’organiser elle-même et nous sommes dans une période très difficile ».

Première annonce de ce nouvel organisme : le refus de payer l’écotaxe. Le gouvernement colonial français a refusé de prendre en compte les spécificités bretonnes concernant cette taxe kilométrique. Rien de bien surprenant ! Il faut néanmoins savoir que cette taxe met en péril les PME et toutes les petites entreprises bretonnes liées principalement à l’agro-alimentaire. Une fois de plus, l'État français fait supporter aux entreprises bretonnes sa  gestion catastrophique, au détriment de l'environnement qui n'est plus considéré que comme un alibi. Comme toujours, il va falloir mobiliser beaucoup d’énergie pour faire plier l’Etat français et ses lois scélérates en Bretagne. Les Bretons vont-ils enfin prendre conscience que s’ils bénéficiaient seulement d’une large autonomie politique comme la Catalogne, l’Ecosse ou le Pays Basque… le problème ne se poserait pas. Les intérêts du peuple breton, le dynamisme économique de la Bretagne ne seraient pas menacés par une France jacobine, une France qui va droit dans le mur et dont nous devons nous séparer au plus vite.

Quant au Conseil Régional de cette Bretagne bâtarde il faut noter sa démission et sa soumission, son absence de propositions sérieuses, de stratégie cohérente en matière de transport. Les élus de Bretagne ont, quant à eux, brillé une fois de plus par leur lâcheté et ont longé les murs …

 

NDLR : Un portique écotaxe a été abattu dans le Finistère par les Bretons en colère. Action musclée afin de dénoncer une Bretagne victime du colonialisme français et de ses lois scélérates.



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