En matière de pollution visuelle nous avions donc déjà le choix entre les forêts de pylônes haute-tension, les antennes relais, les éoliennes, la laideur des entrées de nos villes avec leurs « Zones d’activités », et les innombrables panneaux publicitaires, les ronds-points transformés en déchetteries « d’œuvres artistiques » aussi tourmentées que « l’artiste », les mosquées et tout ce qui va avec ; voici maintenant les monuments du « Devoir de Mémoire ». Ce « créneau » mémoriel étant ouvert, nul doute que les candidats vont se bousculer. Telle communauté, nouvellement installée en terre bretonne, nous demandera de partager ses pleurs sur « son vécu », ses « traumatismes » occasionnés par « les méchants colonialistes ». Va-t-on alors assister à une floraison « d’œuvres mémorielles » installées au détour d’une falaise, d’une lande, d’un champ, d’un bois ou d’un carrefour, en lieu et place de nos calvaires ? De plus, tout projet allant dans ce sens est assuré de bénéficier de toutes les aides financières, du concours des médias, et ainsi d’aboutir. Nouveaux totems devant lesquels nous devrons rendre le culte obligatoire de la repentance et du multiculturalisme, et d’apprécier toute « la beauté qui se dégage de ces arts premiers ». Toutes oppositions ne pouvant venir que de dangereux xénophobes.
Le dimanche 10 mai, journée de la « Commémoration de l’abolition de l’esclavage », une idée Chiraco-taubiresque, a donc été choisie pour inaugurer sur le polder brestois une gigantesque « statue » de 10 mètres de haut, et pesant vingt tonnes. La « chose » représente un hideux masque africano-halloweenien, aussi à sa place sur la côte bretonne qu’un tyrannosaure sur le sommet du Menez-Hom. « L’œuvre » invite, exige est le mot le plus exact, les Bretons, à se rappeler de ce crime contre l’humanité commis sur les côtes de Bretagne ». Car les Bretons ne le savent pas, ils ont, paraît-il, aussi un passé d’esclavagistes, il est temps de le leur rappeler. Ce masque, amas de ferrailles, qui semble être sorti des forges de l’Enfer est désormais là pour les « interpeller ». Sans doute devrons-nous décliner « Mea culpa » en breton, pour çà, il suffira de solliciter l’inépuisable réservoir d’idiots utiles « d’intellectuels bretonnants », et en écrivant ces lignes, j’ai sur les touches de mon clavier un nom très connu du milieu linguistique breton, qui trouve que l’horrible épouvantail africain est une bonne chose pour le multiculturalisme « breton ». Le colossal masque anti-esclavagiste, intitulé « Mémoires des esclavages » est un projet vieux de 10 ans dû au martiniquais « breton » Max Relouzat, militant communiste de choc et syndicaliste CGT. De précieuses références, qui, outre ses origines, lui ont assuré les soutiens de toute la gauche bretonne, alors qu’elle est…esclave de toutes les idéologies qui détruisent les Patries.
La ville de Brest a mis très généreusement à la disposition de « l’œuvre » un terrain et l’équipement électrique qui l’éclairera. Ce « perchoir à goélands », sans doute sa seule utilité, qualifié avec raison de « pollution visuelle » et « d’horreur sidérale » a tout de même coûté plus de 135.000 euros. Qu’importe, fort de son « succès », de la « compréhension » consternante de tous les « flagellants » maso-crétins de la repentance, il n’est pas exclu d’ériger d’autres masques à face de zombis sur les côtes sud-finistériennes, morbihannaises. Pour leur entretien, soyons rassurés, les goélands avec leurs déjections très « décapantes » assureront efficacement le « service » (1).
Il y a Bretons et « Bretons ».
Les Bretons se seraient donc, dans leurs ports (Brest, Nantes, Saint-Nazaire, Lorient, Port-Louis, et sa Compagnie des Indes qui travaillait, non pas pour une Bretagne qui n’était plus indépendante, mais pour le Royaume de France), livrés au coupable commerce de la « Traite négrière ». En témoignerait de riches demeures, fruits de fortunes douteuses, dont l’histoire est à charge contre les Bretons. C’est la version révisionniste de l’Histoire. Certes, il y a bien eu ce commerce, mais faisons remarquer à nos accusateurs, que cette époque (à partir du XVIIème siècle et suivants), n’appartenait déjà plus à l’Histoire de Bretagne qui avait perdu depuis 1532 sont indépendance, sa marine, ses pouvoirs politiques et économiques. Cette époque appartient à la seule Histoire de France, la Bretagne, ses ports n’ont fait que servir de « décors » à une Histoire, à des acteurs qui se sont mis au service d’un Etat, de causes qui n’étaient pas bretonnes. Il conviendrait aussi d’examiner de plus près les noms des familles prétendument esclavagistes, des armateurs, il n’est pas certain que ce soit vraiment des Bretons, pas même des Français. Certains ne sont « Bretons » que par le seul fait qu’ils habitaient en Bretagne et y avaient leurs « commerces ». J’ai sous les yeux une très intéressante liste de quinze noms de navires et de trente noms de propriétaires, il n’y a aucun nom à consonances bretonnes, mais anglo-saxonnes, agrémentées de noms que la « Police de la Pensée »… interdit de citer. Ces armateurs, la plupart basés outre-Atlantique et en divers ports européens, ne se sont pas privés, quand leurs « affaires » l’exigeaient d’utiliser les ports bretons. Si des Bretons se sont fait les complices de ces trafiquants d’êtres humains, cela ne fait pas des Bretons des esclavagistes, et ce n’est pas l’Histoire de Bretagne. Monsieur Relouzat nous explique que ce monument est dédié « à tous les esclavages, passés et présents ». Nous voudrions bien le croire, mais alors il faudrait aussi dénoncer, sans prendre les précautions d’une demoiselle effarouchée, les plus grands esclavagistes de tous les temps, les musulmans, et si les Africains ont des comptes à demander, le bureau des jérémiades est à la Mecque, pas en Bretagne. Son masque, c’est en terre d’islam qu’il aurait dû le faire ériger. La mise en servitude des peuples, hier comme aujourd’hui, est consubstantielle à la « religion » du « prophète ». Les européens ont été aussi, par millions, réduit en esclavage par les Mahométans, les Sarrazins, comme on les appelait au Moyen-âge, et ce point d’Histoire, il ne faudrait pas l’occulter. Pour l’historien nantais Olivier Pétré-Grenouilleau, « La traite négrière n’a pas été une invention diabolique de l’Europe », et c’est plutôt du côté des Africains eux-mêmes, leurs roitelets, et des Arabes qu’il faut convoquer le « Tribunal pour juger ce crime contre l’humanité » (2). Si la France, et d’autres pays européens, veulent, en manipulant la vérité historique s’avilir dans des repentances sur le dos de leurs ancêtres, c’est affligeant, mais c’est leur problème. Nous Bretons, nous ne sommes pas obligés de les suivre sur ce terrain. Il est évident que Monsieur Relouzat et ses mécènes ignorent tout de l’Histoire de Bretagne, et de ce que cette Terre d’Armorique a pu donner à ces peuples lointains qui viennent nous faire la leçon, nous demander des comptes sur notre passé. Alors, expliquons-leur quelques vérités : sans les Bretons, Messieurs, aujourd’hui, vous ne seriez rien. Il se peut même que vous n’auriez jamais existé. Vous Monsieur Relouzat, vous Madame Taubira, voire tous ces miséreux qui se déversent aujourd’hui chez nous, car vos ancêtres peinaient à survivre dans leurs perpétuelles guerres tribales et coutumes peu « appétissantes ». Vous n’ignorez pas, même si vous entendez le faire, que ces mêmes ancêtres se livraient joyeusement à la… traite négrière sur le dos des tribus vaincues, et que leurs « clients » étaient les Emirs, les Pachas et autres cheikhs. Pourquoi vouloir ignorer que les marchés aux esclaves de l’Empire Ottoman étaient très bien fournis en « bois d’ébène », mais aussi, pour rester dans cette métaphore, en « bois blonds » en provenance d’Europe. La première des repentances, c’est vous Africains qui devriez la faire, entre vous, en famille, et solliciter les croyants de l’idole Allah et de son « Prophète » d’en faire autant. Nous Bretons, nous ne vous devons rien, et surtout pas une quelconque repentance. Par contre, vous, vous nous devez beaucoup, et qui mieux que notre poète Jean-Pierre Calloc’h a exprimé dans son poème « Les Trois Sanctuaires », ce que tous les peuples d’Outre-Mer, l’Afrique en particulier, doivent aux Bretons, aux Bretonnes. Un poème que nous vous conseillons, Monsieur Relouzat, de lire…et de méditer, peut-être vous inciterait-il à ce que vous vous remettiez en question. Voici cet extrait (3) :
« Le fardeau de Votre Croix sur l’épaule, le Celte a fait le tour de la terre. Pour Vous, Seigneur, il a traversé chaque mer et il a atterri dans toutes les criques. Et si nombreux sont les pays où nous avons élevé Votre Arbre du Salut, que nous ne savons plus leurs noms. Où est la vague qui ne soit soumise aux hommes de ma race ? L’île où ne dorment pas les os d’un Celte ? Ils attisent le feu de l’Apostolat dans tous les pays…Il n’y a que le leur qu’ils oublient. Est-ce que ce n’est pas pour Vous seul, Seigneur, qu’ils ont oublié leur pays natal ? Est-ce que ce n’est pas pour Vous seul, Seigneur, qui avez pris leur pensée et leur cœur tout entier ? ».
(Traduit du breton).
Magnifique supplique, dans laquelle il conclut par ce respectueux reproche à Dieu
« Vous serez bien plus avancé quand il n’y aura plus de Bretagne ! La Bretagne tombée, ce sera un cierge de moins dans Votre Eglise, sur les rivages de l’Occident, un phare de moins pour les peuples ! ».
Oui, Messieurs qui avez l’outrecuidance de faire porter aux Bretons un fardeau qui n’est pas le leur, sachez que comme le dit Jean-Pierre Calloc’h, le seul « fardeau » dont le Breton ait accepté de se charger, c’est celui de la Croix du Christ, de l’Amour du prochain. Et ce sont les missionnaires bretons, les religieuses bretonnes, les marins, les savants, les médecins, les bâtisseurs, souvent les missionnaires étant tout cela à la fois, qui ont porté ce « fardeau » avec joie, pour vous Africains, Asiatiques, Indiens. Ils ont tout abandonné pour vous : leur famille, leur village, leur paysage et leur patrie, parfois l’amour, la grâce et le sourire d’une jeune fille de leur pays, sans jamais rien vous demander en retour. Beaucoup ont donné leur vie pour assurer la votre. Tous vous ont protégé contre vos ennemis, souvent contre vous-même. Quant à l’esclavage, ce sont encore eux qui ont travaillé à son abolition. L’Eglise et ses missionnaires, c’est leur gloire, n’ont eu de cesse que de vous libérer de toutes les formes d’esclavages. L’islam en a-t-il fait autant ? Bien évidemment non, d’autant qu’il pratique au nom d’Allah, toujours ce « commerce ». Mais dans le fond, peut-être avez-vous raison, les Bretons sont coupables d’avoir tout donné pour que les Africains vivent, parce que, voyez-vous, le Breton a un terrible défaut, qui souvent se retourne contre lui, il est généreux, trop généreux, au point de ne plus penser à lui-même, à son pays, c’est bien ce que dit Jean-Pierre Calloc’h…
Maintenant, Messieurs les Inquisiteurs, faites, si c’est à la mesure de votre « Q.I » un effort d’imagination : oui, imaginez que si la Bretagne, au lieu de vous donner ses fils et ses filles, les avait gardés pour elle, apportant à leur Patrie, la force et la richesse de leur bras, de leur intelligence, de leur dévouement, de leur jeunesse au service de leurs compatriotes, plutôt que pour vous, cela aurait été tout gain pour elle. Devons-nous le regretter ? La vertu de charité dusse-t-elle en souffrir, vu l’ingratitude de ces peuples qui aujourd’hui prennent possession de nos patries, ce n’est pas l’envie qui nous manque … mais c’est un peu tard.
C’est ce que veux encore dire Jean-Pierre Calloc’h par son « reproche intime » à Dieu. A tout donner de ses forces vives, le Breton privait d’une certaine manière ses propres enfants. La Bretagne a tout donné à Dieu, à son Eglise, et à … vous, peuples ingrats. Toutefois, heureusement, il y a des Africains, des Asiatiques qui reconnaissent tout ce qu’ils nous doivent à nous Bretons, mais aussi à tous les Européens. Si un jour, Dieu demande aux Bretons « Qu’avez-vous fait de vos frères ? », sans crainte, ils pourront lui donner en guise de réponse à lire le poème de Jean-Pierre Calloc’h, et de lui dire « Lisez ceci, Seigneur, tout est là ! ».
Ce n’est donc pas cet insolent et laid masque africain, placé comme un doigt accusateur à la face des Bretons, des Européens qui devait-être érigé à la pointe de l’Occident, mais une non moins gigantesque statue d’un missionnaire, d’une religieuse qui, un jour, quittant tout pour ceux de votre race (oui, bon d’accord, nous savons qu’elles n’existent pas !), sont partis de ces côtes bretonnes, et qui, pour la plupart, ne les ont jamais revues. Ils sont morts pour vos peuples, et leurs os ont blanchi dans les terres d’Afrique. Ce masque dressé sur la côte de ce Léon qui a tant donné de missionnaires est un crachat sur leur Mémoire, une insulte aux Bretons, un viol de la beauté de nos paysages.
Non ! La croix n’est pas le problème.
Ce dont la Bretagne a aujourd’hui besoin, c’est d’un plan de dépollution de grande envergure, la délivrant de toutes les idéologies qui l’empoisonne, mais aussi de gens qui entendent réécrire son Histoire et se l’approprier. Ce dont la Bretagne, la France, toutes les patries d’Europe ont besoin, c’est d’être délivrées de tous ces formes d’esclavages pervers que sont toutes ces lois mortifères votées par des politiciens-esclavagistes, et qui sont en train de nous mener au néant.
Quant à l’avenir de ce masque de cauchemars, il pourra intéresser quelques récupérateurs de ferraille, car sa pérennité n’est même pas pensable. Entre la beauté d’un calvaire breton et la laideur de ce masque africain, il y a comme… un problème de valeurs et de civilisation. C’est bien ce qu’on comprit les 400 manifestants, « Gwen-ha-Du » et « Kroaz-Du » en tête, qui le samedi 16 mai ont dit leur opposition à l’enlèvement de la statue du Pape. Demain ce sont nos calvaires que le fanatisme anti chrétien exigera, au nom du respect de la laïcité, des croyances de « l’autre », d’abattre, comme sous la Révolution française (4).