LA HONGRIE FACE À L’IMMIGRATION


Rédigé le Lundi 29 Avril 2024 à 11:44 | Lu 3 commentaire(s)


IN WAR RAOK ! - N° 43 - Août 2015


il est temps que l'Union européenne adopte une position sévère sur ce sujet.

La Hongrie a vu le nombre de demandeurs d’asile multiplié par dix durant l’année 2014. Avec 43.000 demandes d’asile introduites l’année dernière, elle est ainsi devenue le second pays européen le plus confronté à cette problématique proportionnellement à son nombre d’habitants. Douze questions vont être posées aux Hongrois afin de vérifier s’ils veulent que l’Etat prenne des mesures plus drastiques pour faire face à ce fléau. De quoi mettre en colère les « démocrates » européistes qui ne supportent pas que la population soit consultée.

Viktor Orbán a rappelé récemment qu’il était désormais nécessaire de parler ouvertement en Europe de l’immigration et des questions culturelles. « L’immigration est une mauvaise chose pour l’Europe et elle ne peut que causer des problèmes et mettre en danger les Européens. C’est pourquoi elle doit être stoppée et telle est la position de la Hongrie ». « Il faut donner un refuge à ceux qui quittent leur pays pour des raisons politiques, pour sauver leur vie », mais pas aux migrants économiques, a-t-il ajouté. Puis de préciser : « Nous ne permettrons pas, au moins tant que je serai Premier ministre et que ce gouvernement sera au pouvoir, que la Hongrie devienne la cible des migrants. Nous ne voulons pas qu’une minorité significative avec une culture et des valeurs différentes des nôtres vive parmi nous, car nous voulons que la Hongrie reste la Hongrie ». Et de rappeler encore « Nous ne devrions pas faire comme si l'immigration économique avait une quelconque utilité, parce qu'elle ne fait qu'importer des troubles et des menaces contre les peuples européens ». Déjà, devant un parterre de chefs d’entreprises allemands réunis à Baden-Baden par une organisation d’entreprises familiales, le Premier ministre hongrois avait souligné que l’immigration n’est pas une bonne chose, mettant en avant la nécessité de faire face aux problèmes démographiques de l’Europe par des politiques familiales efficaces et pas par l’immigration. En octobre 2013, alors qu’il était en visite officielle au Royaume-Uni, Viktor Orbán avait également prononcé un discours  dans lequel il urgeait les leaders européens à changer de politique en matière démographique : « Une communauté qui ne peut se maintenir biologiquement est vouée à la disparition. L’immigration n’est pas une réponse. C’est un piège, un bluff. Nous devons reconnaître les politiques familiales motivées par la démographie comme essentielles et légitimes ».

Même si la Hongrie n’est pas une destination privilégiée pour les candidats à l’émigration, 43 000 personnes ont demandé l’asile politique en 2014 contre 2500 en 2012. La majorité des immigrés viennent du Kosovo, du Pakistan et d’Afghanistan. On trouve aussi des réfugiés originaires du Moyen-Orient qui traversent le pays en direction de l’Ouest. Comme ailleurs en Europe, la grande majorité des demandeurs d’asile sont en réalité des personnes qui émigrent de leur pays pour des motifs économiques.


Selon le gouvernement hongrois, la sécurité des citoyens passe par des mesures fermes.

 

C’est ainsi, que près de huit millions de formulaires intitulés « Consultation nationale sur l’immigration et le terrorisme », vont être distribués. Les Hongrois pourront se prononcer sur leur vision de l’immigration, du terrorisme et des mesures à prendre pour renforcer leur sécurité. Pour cela, le gouvernement ne leur propose pas moins de douze questions. Le porte-parole du gouvernement, Zoltan Kovacs, a décrit le procédé en termes simples : « Nous demanderons aux gens s'ils préfèrent que les immigrants clandestins soient mis aux arrêts, ou s'il faut les expulser immédiatement ». Le questionnaire est-il pertinent pour s’assurer de la protection des citoyens hongrois ? Viktor Orbán est formel, « Rien n’arrête la Hongrie quand il s’agit de protéger ses citoyens ». Les Hongrois auront donc le loisir de débattre ensemble sur les propositions de leur Premier ministre, tout en gardant à l’esprit qu’en se maintenant sur cette pente, le gouvernement risque de se voir infliger un certain nombre de sanctions, avec notamment la perte de son droit de vote dans les conseils européens et, peut-être à terme, l’arrêt des subventions dont il bénéficie depuis son entrée dans l’Union pour ses projets nationaux de modernisation du pays. Les démocrates de cette Europe passoire brandiront, comme ils savent si bien le faire, leurs menaces envers ceux qui résistent contre l’invasion massive de l’Europe.

 

Morvan Jaouen.



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