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Patriotes et militants nationalistes irlandais torturés


Rédigé le Vendredi 17 Mai 2024 à 08:54 | Lu 6 commentaire(s)



in War Raok ! - n° 51 - Mai 2018

Le gouvernement irlandais qui est ce qu’il est, mais qui reste très Erin go brath, avait demandé aux institutions européennes la reconnaissance d’actes de torture commis par les Britanniques contre quatorze patriotes irlandais dans les années soixante-dix. La Cour Européenne des Droits de l’homme (sic) a rejeté cette demande (pourtant minimaliste au regard de ce qu’ont subi les Irlandais de l’Ulster pendant la période thatchérienne). Dans les années soixante-dix, l’armée britannique d’occupation en Irlande du Nord, alignée sur les exigences des « unionistes » protestants, va interner, sans avoir à justifier de rien pour ce faire, des centaines de membres de l’IRA et de simples sympathisants de la cause. Les internements, déclenchés sous le nom de code Demetrius Operation, commencent le 9 mars 1971. Dans des conditions de brutalités indignes, plus de 342 personnes sont arrachées de chez elles et jetées en prison. Pour y être torturées selon une méthode baptisée les « Cinq Techniques » : 
  1. debout pendant des heures ;
  2. sans eau et sans nourriture ;
  3. empêchés de dormir ;
  4. soumis à des bruits répétitifs ;
  5. la tête enfermée dans un sac de jute.

Le rejet de la demande du gouvernement irlandais par la CEDH, qui a des notions à géométrie variable de ce que sont ou pas les droits de l’homme, est d’autant plus scandaleux qu’en 1976, la Commission européenne des Droits de l’homme (organisme disparu en 1999) avait officiellement reconnu des actes de tortures contre des internés de l’IRA. Reprenant le dossier deux ans plus tard, en 1978 donc, la Cour de Strasbourg ne parlait déjà plus de « tortures », mais de « traitements inhumains et dégradants ». S’élevant contre ce révisionnisme, l’Irlande avait relancé le dossier en 2014. En fournissant à la CEDH des éléments nouveaux qui prouvaient des actes de torture avérés sur au moins quatorze prisonniers. Mais pour la CEDH, circulez, y’a rien à voir depuis la décision de la Cour de Strasbourg en 1978. « Leur » Europe voudrait mettre de l’huile sur le feu en Ulster où la paix, toute relative, ne tient qu’à un fil, elle ne s’y prendrait pas autrement... Profitons de l’occasion et de la période pascale pour saluer la mémoire des dix patriotes morts après de longues grèves de la faim de mai à août 1981 :

 

  1. Bobby Sands (IRA), mort le 5 mai après 66 jours de grève de la faim.
  2. Francis Hugues (IRA), mort le 12 mai après 59 jours de grève de la faim.
  3. Raymond McCreesh (IRA), mort le 21 mai après 61 jours de grève de la faim.
  4. Patsy O’Hara (INLA), mort le 21 mai après 61 jours de grève de la faim.
  5. Joe McDonnell (IRA), mort le 8 juillet après 61 jours de grève de la faim.
  6. Martin Hurson (IRA), mort le 12 juillet après 46 jours de grève de la faim.
  7. Kevin Lynch (INLA), mort le 1er août après 71 jours de grève de la faim.
  8. Kieran Doherty (IRA), mort le 2 août après 73 jours de grève de la faim.
  9. Thomas McElvee (IRA), mort le 8 août après 62 jours de grève de la faim.
  10. Michael Devine (INLA), mort le 20 août après 60 jours de grève de la faim.

Avant de mourir, Bobby Sands dira :

« Ils n’ont rien dans leur arsenal impérial qui puisse briser l’esprit d’un Irlandais si celui-ci ne veut pas être brisé ».

 

Alain Sanders




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