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MOUEZH BREIZH, LA VOIX DE LA NATION BRETONNE

CES BRETONS QUI NE SERONT JAMAIS HONORÉS…


Rédigé le Lundi 29 Avril 2024 à 11:28 | Lu 9 commentaire(s)


IN WAR RAOK ! - N° 42 - Mars 2015


Photos Roger Stéphan
Photos Roger Stéphan
Nos cités, par les noms donnés à leurs espaces publics, devraient être les « Miroirs » de notre Histoire. Malheureusement, dans la majorité écrasante de ces noms, nous lisons l’Histoire de France, de bien d’autres pays, du monde, et de beaucoup d’ennemis de l’idée même de Patrie, mais fort peu de l’Histoire de Bretagne.

Donner tel nom à un lieu public n’est jamais innocent, il relève d’un choix culturel, politique, voire idéologique, et de nos jours plus rarement religieux (laïcité oblige…). Le choix relève aussi de « l’effet émotionnel de masse » si à la mode aujourd’hui. Les municipalités, les associations, suivant leurs orientations politico-idéologiques se bousculent pour rendre un culte aux « héros du jour », proclamés « Saints » par les médias, qui nous disent qui honorer ou non. Dans nos cités il y a des noms de personnages étrangers qui sont très acceptables et nous aurions bien tort de tomber dans un sectarisme qui témoignerait de notre propre inculture. Mais il est tout de même une majorité de noms qui n’ont pas leur place chez nous, parce qu’ils n’appartiennent pas à notre Histoire, mais surtout parce qu’ils furent les ennemis de notre pays, ou les représentants d’évènements, d’idéologies difficilement tolérables. Ceux, par exemple qui symbolisent toutes les horreurs de la Révolution française. En Bretagne, une ville comme Lanester, dans le Morbihan, s’enorgueillit d’avoir des rues Hébert, Robespierre. Les héros des « Gloires Napoléoniennes » sont honorés, mais pas ceux de la Chouannerie bretonne. Le sinistre Gambetta, l’homme du camp de concentration de Conlie, près du Mans où 70.000 soldats bretons de l’Armée de Bretagne moururent de faim et de maladie, parade dans nos rues. Et qu’avons-nous besoin d’honorer Jean Jaurès, Blum, toutes les vieilles barbes des « Frères Trois-Points » de la Troisième République. Que nous importe De Gaulle, la France-Libre (qui aujourd’hui n’est plus libre, car acceptant et organisant sa colonisation…), la résistance gaulliste ou communiste, la « Libération » (il est grand temps d’organiser une autre Résistance et Libération…), les Alliés et leurs « Victoires » (on en voit soixante-dix ans après les résultats, une Europe « libérée » qui part en « vrille »). Tout ca, c’est de l’Histoire de France, même si la Bretagne a servi de « théâtre » à ces évènements. Et que nous importe encore, Mitterrand, et toutes les « Gloires » du socialisme. Que viennent faire chez nous Ho-Chi-Min, Mandela, Lucie September, Allende. Que viennent-ils encombrer nos espaces publics, les Lénine, Staline et autres sinistres « Héros » du bolchevisme ? Et demain, pourquoi pas des rues de la « Mosquée Emir Ben-Séoud » ou « Ayatolla Khomeiny », des avenues et places du « Prophète Mahomet », du « Saint Coran », ou de quelques terroristes barbaresques ? Ce qui désormais ne tient plus de la fiction, mais d’une dangereuse réalité tant les municipalités rampent devant les revendications de l’islam.  Nous pourrions énumérer des centaines de noms et d’évènements qui prennent ainsi la place des Héros de notre Histoire de Bretagne.

Signalons une initiative de la Municipalité de Quimperlé, mais elle n’est sûrement pas la seule dans ce registre, faire de ses ronds-points des lieux « pédagogiques » qui font dans l’historiquement et culturellement correct : un exemple parmi sa dizaine de giratoires, ceux consacrés à Victor Basch, fondateur de la « Ligue des droits de l’Homme », celui au nom de Pierre Mendès-France, fossoyeur de l’armée de « son » pays à Diên-Biên-Phu ( Indochine ), ou encore le rond-point rappelant Soweto, le « Haut-lieu » de la lutte anti-apartheid, qui n’est pas notre problème, nous sentant plus concernés par le génocide raciste du peuple Afrikaners dépossédé de sa Patrie. Que ces rond-points « pédagogiques » très orientés « culturellement » soit gratifiés d’une plaque explicative bi-lingue ne nous les rend pas pour autant sympathiques. Doit-on s’étonner que les Instituts, les Associations qui ont vocation à défendre la culture bretonne ne trouvent rien à redire à ces choix ? Non, bien évidemment, ces choix sont dans leurs lignes idéologiques.


Des noms que vous ne verrez jamais

Seule une Bretagne libre, mais aussi libre de toutes inféodations aux idéologies antinationales, serait à même de faire un grand « tri sélectif » dans ce Panthéon tout à la fois jacobin et apatride. Nous donnerions alors à nos rues, espaces publics des noms, tels que : Abbés Perrot, Lec’hvien, Madec, Klerg, Le Floc’h (Maodez Glanndour) , Père Chardronnet, Mévellec, Bourdelles, Dom Godu, Dom Alexis Presse, Vicant Seité, Anne-Marie Kerhuel, Olier Mordrel, Célestin Lainé, Vissault de Coêtlogon, Debauvais, Yann Goulet, Raymond Delaporte, Morvan Marchal, Yann Sohier, Yann Fouéré, Duguernie, Le Mercier d’Erm, Ronan Caerléon, Herry Caouissin, Taldir et Gildas Jaffrenou, Kerlann, Loïz Herrieu, Hervé Le Menn, Alan Louarn, Vefa de Saint-Pierre,  Marc’harid Gourlaouenn, François Vallée, Per Denez, Roparz Hemon, Polig Monjarret, Dorig Le Voyer, Perig et Lizig Géraud-Keraod, Pierre Laurent, Xavier De Langlais, Xavier Haas, Michaud-Vernez, sans oublier la plupart des épouses dévouées de tous ces nationalistes bretons qui oeuvrèrent dans l’ombre de leur mari. Des noms, qui pour les jeunes générations ne disent pas grand chose, sinon rien, et pourtant elles leur doivent tout. Et que l’on ne vienne surtout pas nous ressortir que certaines de ces personnes ont eu un passé « sulfureux ». Et quand bien même cela serait, seul nous importe leur engagement au service de la Patrie bretonne. Un passé sulfureux pour qui d’ailleurs ?  Pour la France ! Peut- être, mais pas pour la Bretagne, et quel pays n’a pas ses héros « sulfureux » ? 

L’abbé Perrot devrait avoir son nom dans des villes comme Saint-Vougay, Saint-Thégonnec, Plouguerneau, Plouharzel, Pont-Croix, Scrignac, Quimper, Landévennec, ou encore au château de Kerjean, autant de lieux qu’il marqua de son œuvre. Et il en est ainsi pour tous les nationalistes bretons, chacun ayant marqué plus particulièrement tel ou tel lieu. Une particularité, dans cette impressionnante liste de nationalistes bretons, les prêtres, ainsi que des évêques sont en nombre non-négligeable ; mais c’était au temps où dans l’Eglise il y avait un authentique clergé breton, tout le contraire de ce clergé post-conciliaire gauchisant, tiers-mondiste et apatride, qui depuis soixante ans a travaillé à débretonniser la Foi, et à vider les églises, reniant totalement l’idéal Feiz ha Breiz de l’abbé Perrot qui aurait dû être reconnu par eux comme l’exemple parfait du prêtre breton ancré dans son peuple.

Nous n’évoquons ici que quelques noms du nationalisme breton du 20ème siècle, alors imaginons tous les noms et les évènements des siècles passés, il y a de quoi rêver, et surtout de débaptiser et  rebaptiser avec intelligence. Bien évidemment, nous aurions aussi à cœur d’honorer, sans sectarisme, tous les grands personnages qui firent la vraie Europe. Nous bannirions tous ceux qui se posèrent en ennemis, autant de leur propre peuple, que de notre Civilisation.

Certes, Angela Duval, Jean-Pierre Calloc’h, Glenmor et Xavier Grall sont honorés par des rues ou « espaces publics », mais c’est parce qu’il n’a été retenu d’eux que leur dimension artistique. Par ignorance, ou volonté politique, leur nationalisme breton a été délibérément occulté, les rendant ainsi « culturellement correct », ce qui ne fût pas le cas de Roparz Hémon, voire même de Polig Monjarret  reconnus  « infréquentables », diktats qui virent se vautrer dans la capitulation certains Bretons frileux… 

 

YVON ABGRALL




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