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MOUEZH BREIZH, LA VOIX DE LA NATION BRETONNE

GÉOPOLITIQUE : BRETAGNE ET EUROPE, PAR GÉRARD HIREL


Rédigé le Mercredi 24 Avril 2024 à 17:45 | Lu 5 commentaire(s)


IN WAR RAOK ! - N° 38 - Septembre 2013


Afin de rendre un dernier hommage à notre camarade Gérard Hirel, j’ai pensé qu’il serait intéressant de publier un de ses nombreux écrits, écrits dont il m’a autorisé bien sûr toute reproduction. Le texte choisi nous interpelle, il nous dresse un tableau sombre de la situation actuelle, pour notre pays, la Bretagne, mais également pour l’ensemble des nations européennes. Rédaction pertinente,  point de vue acéré, on reconnaît le combattant, le militant, le résistant… l’homme de convictions. Ce texte, avec ses qualités d’analyse et de discernement, nous encourage à poursuivre notre combat, pour la liberté, pour la justice, pour la reconnaissance de nos droits de peuple et de nation. Que Gérard soit rassuré, nous, nationalistes bretons, ne cèderons jamais à la tornade épuratrice. 
Padrig Montauzier.

 

Notre société est tellement évoluée qu’on y jouit de la faculté entière de se réunir, de se déplacer, de penser, de s’exprimer, de s’informer, à condition de profiter de ce grand bonheur dans le bon sens défini par ceux qui savent et qui disposent des deux moyens les plus performants pour diffuser la bonne parole : médias et éducation dite nationale. Si en chemin des récalcitrants qui n’ont pas compris se manifestent, ceux qui savent vont au nom de valeurs fondatrices, de postulats indiscutables, de la raison et de bien des abstractions encore, juguler la fronde fût elle majoritaire. Pour ce faire un arsenal répressif a été constitué ; il sera au besoin complété en toute hâte par des textes nouveaux et adaptés aux nécessités du moment. Dans l’hypothèse où cela ne suffirait pas, les Illuminés auront recours à toutes les tortuosités utiles pour sauvegarder le maintien du cap défini par leurs soins. Est-il besoin de continuer à décortiquer, chercher des causes et des mobiles, puis en analyser une fois de plus les divers aspects ? Est-il encore temps surtout ? Il est surtout temps de désigner clairement l’ennemi dans cette guerre d’un genre nouveau dont l’enjeu est du ressort de l’instinct de conservation lui même, l’avenir des peuples d’Europe étant en péril mortel. Puis de le « neutraliser », lui et ses collaborateurs directs ou indirects.

En Bretagne les nuisances spécifiques générées par la France accentuent le caractère catastrophique de ce que cette dernière subit elle même. L’invasion dénaturante d’extra européens qui compromet actuellement l’identité de l’Europe se superpose en Bretagne à une destruction systématique de l’âme bretonne perpétrée par le pouvoir français depuis plus de deux siècles et le plus souvent exécutée par des renégats bretons. L’actualité donne un caractère aigu à la nécessité pour la Bretagne de reprendre sans délai son rang au sein des nations européennes pour ne pas être entraînée dans la dégringolade française et même européenne vers une dhimmitude contre nature. Sans présumer des mobiles qui orientent les pas des renégats européens pactisant avec l’envahisseur, force est de constater qu’ils sont seuls responsables du chaos en cours. Encouragés et même appelés, les ressortissants afro-asiatiques ainsi que les tristes capitaux arrachés à la pauvreté ne font que répondre à l’offre et aux facilités qui leur sont faites. Aussi est-ce vers les rouages déboussolés de la mécanique européenne qu’il y a lieu de se tourner pour repérer des points d’application de frappes destinées à faire dérailler, avant le désastre, la tragique machine folle. En ce qui concerne la France et, partant, la Bretagne, les trois traditionnels pouvoirs prolongent les délétères actions de collaboration avec l’ennemi commises par la plupart des dirigeants d’Europe. L’Exécutif précipite à tombeau ouvert le conglomérat français toute entier vers l’asservissement et l’obscurantisme suivi en cela, quand il n’est pas précédé, par la quasi totalité de l’administration agissant par inertie, sottise, idéologie ou intérêt immédiat. Il promulgue et applique les lois en les complétant judicieusement par des décrets d’application idoines. Le Législatif n’est plus une assemblée de représentants du peuple, mais un agglomérat de représentants de lobbies plus ou moins influents aux ordres desquels ils se placent pour légiférer. Le seul lien que conservent les parlementaires avec les électeurs est la nécessité de se faire élire ; cette perversion du suffrage s’atténue toutefois lorsque l’on descend vers le niveau local pour devenir rare dans les élections municipales des petites communes rurales. Le Législatif débite des lois plus éloignées les unes que les autres de l’intérêt des peuples au gré de ses commanditaires, et bien souvent contraires au droit constitutionnel devenu chiffon de papier ce qui n’a rien d’étonnant lorsque l’on sait que les premières constitutions françaises et déclaration des droits de l’homme (1791 et 1793) étaient, horresco referens, reliées en peau humaine. Le Judiciaire accentue le chaos en fonction des perversions des magistrats du siège, de leurs idéologies, de leur souci individuel de faire carrière, de leur degré de lassitude ou de leur sottise. Sauf exception, la magistrature en poste dans les parquets, hiérarchisée, est aux ordres directs du gouvernement. Elle obéit donc aux injonctions de ce dernier… (…) Aussi le problème se pose-t-il de déterminer la conduite à tenir devant une force publique aveugle et théoriquement irresponsable lorsqu’elle participe à une exaction générée par les irrégularités commises volontairement ou non par les magistrats et les représentants de l’Exécutif. Les errements contestables des trois pouvoirs sont permis et prolongés par l’intervention de trois formes de pression qui échappent en partie aux cadres légaux. 

Les médias, comme il se doit, sont les plus visibles, exprimant en dehors de toute déontologie les éléments politiquement corrects qui leur sont dictés par les pouvoirs, les lobbies, leur propre idéologie ou aussi celle de certains journalistes. Ils préparent ainsi l’opinion à avaler sans discernement les mensonges les plus variés, et à adopter les modes de vie les plus dégradants et les plus démobilisateurs d’autant mieux appréhendés que simultanément se pratique une censure totale sur l’information réelle ainsi que sur tout ce qui pourrait valoriser l’Occident. Censure hermétique car des lois dites scélérates permettent au pouvoir judiciaire de sanctionner toute tentative de dévoiler la vérité ce dont il ne se prive évidemment pas. Le suffrage universel n’y a pas résisté et ne conserve de son lustre mythique que le nom. De tout cela il ressort que le droit d’informer ou le droit à l’information sont devenus des concepts obsolètes remplacés par le droit de désinformer. Cette situation intellectuellement insupportable dans un pays civilisé prend une dimension tragique dans les contrées peu évoluées où on massacre sans vergogne nombre de collecteurs d’informations. Archaïque dans sa position stratégique l’Education dite Nationale fait de la propagande, dans l’ombre de la Libre Pensée, du Grand Orient de France et de la nébuleuse marxiste. Prolongement obligé de la chienlit qui s’est faufilée dans la haute administration du Ministère de l’Education Négative depuis 1968, elle s’est auto proclamée chantre de la planification par le bas, du résistancialisme onirique, des cultures primitives que pratiquaient nos ancêtres il y a plusieurs milliers d’années, de la scatologie artistique, de la zoophilie rédemptrice, de la pédophilie pédagogique enfin de tout ce qui peut frelater les sociétés occidentales. Épouvantable geôlier d’enfants, elle tend à transformer les fils de conquérants en filles soumises. Ses gourous avaient déjà chanté l’avilissement du petit Louis XVII. Après tout elle a de qui tenir. Aujourd’hui ses ressortissants se sentent eux mêmes menacés, ils sont molestés, frappés, poignardés, étranglés par ceux la même qu’ils prétendaient intégrer. Enfin les lobbies directeurs. Il serait présomptueux de vouloir dresser un tableau clair des groupes d’influence totalement disparates dans leur puissance, leurs objectifs, leurs modus operandi, leur répartition géographique dans le monde, leur approche des concepts moraux, les motivations de leurs membres, leurs interactions. Mais une chose est certaine : les représentations nationales y sont englouties et neutralisées, les représentations régionales aussi. Ce ne sera qu’au niveau départemental, notamment en Bretagne, que l’on commencera à rencontrer des élus réellement représentatifs d’électeurs puis encore plus dans les conseils municipaux des communes rurales. L’ensemble étant toutefois corrompu par les interactions des lobbies, des médias et de la prétendue Education Nationale. Tous ces vendeurs de prêt à penser commencent à se regrouper en résidences protégées, à ne plus emprunter les transports en commun, à ne plus circuler dans les zones dites à risques , à éloigner leur progéniture des quartiers et régions infréquentables sans plus se soucier des idiots utiles qu’ils ont lancé sur les pistes impraticables de l’accueil de l’autre, des métissages de cultures, de régressions comportementales de toutes sortes. Jean Raspail qui a fort bien annoncé le désastre dans « le Camp des Saints », paru en 1973, exprime une certaine amertume dans une interview accordée au Figaro le 17 juin 2004 : « Je n’ai pas grand chose à ajouter, sinon que les carottes sont cuites » en étayant son pessimisme avec la relation d’événements d’actualité. Qu’aurait-il dit fin novembre 2005 ! Il cite le XXème chant de l’Apocalypse :

« Le temps des mille ans s’achève. Voilà que sortent les nations qui sont aux quatre coins de la terre et qui égalent en nombre le sable de la mer. Elles partiront en expédition sur la surface de la terre, elles investiront le camp des saints et la ville bien aimée ».

Il se ressaisit pourtant en évoquant la résistance d’isolats d’où partirait une sorte de reconquista. Sous cette forme ou en suivant des stratégies différentes la perspective s’impose en effet de ne pas attendre une intégration à l’envers, l’éradication des cultures européennes, l’abandon de nos enfants à une résurgence délirante de la préhistoire. Retentit la voix de l’instinct de conservation dont la mise en sommeil semble difficilement réalisable : elle ne dépend même pas de notre volonté et encore moins de celle des dévoyés qui tentent d’imposer aux Européens la mortelle gangrène de la soumission. Point n’est besoin de discourir sur le contenu de l’instinct de conservation naturel qui est celui de l’ethnie, de la communauté d’appartenance, de la famille avant d’être celui de l’individu, la conservation de ce dernier étant la plus ponctuelle mais évidemment bien utile composante de l’ensemble. Il ne s’agit pas là d’un choix mais d’une donnée naturelle immuable et incontournable. L’ennemi est désigné : outre les envahisseurs eux même, les Européens qui ouvrent les portes à l’invasion, qui créent les conditions favorables à son existence tout en tentant de paralyser la résistance des autochtones. Le reste est épreuve de force. Qu’importent les motivations des soldats de l’ennemi. Il s’agit pour les peuples d’Europe de neutraliser traîtres, renégats, et idiots utiles : l’enjeu étant la survie de notre race, de nos nations, de nos coutumes, de nos religions, de la sécurité de nos familles et de la liberté de nos enfants. En effet, une fois en nombre, les immigrés envahisseurs s’organisent et tentent d’imposer leurs lois et coutumes, transformant ainsi envahissement en invasion. La tâche semble tellement complexe, le machiavélisme des pouvoirs si menaçant, la pression mensongère des lobbies, des médias et de la prétendue Education Nationale si lourde que nombre de bonnes volontés choisissent l’esquive. Or, d’une part, à l’étude, l’ennemi révèle rapidement des faiblesses, d’autre part des mesures d’organisation simples suffisent pour le neutraliser, enfin l’enjeu est tel qu’il n’y a plus d’autre choix que la prise en main de notre destin où la déchéance totale. A ceci s’ajoute la synergie que génèrent les leaders lorsqu’ils sortent de la tranchée, synergie qu’il y a lieu d’amplifier et d’entretenir par une action psychologique et une pugnacité appropriées. La première faiblesse de l’ennemi est son absence d’homogénéité. Aux nihilistes d’habitude dont le comportement est dicté par des délabrements psychiques de toutes sortes viennent s’ajouter les membres d’organisations politiques aux multiples moteurs : recherche de voix, ressentiment des incapables, désir morbide d’autodestruction, sottise des idiots utiles, appât du gain et sans doute aussi cette forme d’angélisme qui confond individu et multitude. Fer de lance actuel de la nébuleuse anti-bretonne, avance une bande hétéroclite de laissés pour compte qui, conscients des carences profondes dont ils sont affligés, tentent de se valoriser en prenant fait et cause pour des factions sensées véhiculer des valeurs progressistes, donc nouvelles, donc susceptibles de leur donner les chances qu’à leurs yeux leur ont refusé des valeurs dites conservatrices. Nihilistes d’apparence, ils n’ont bien évidemment pas les capacités des étudiants russes de 1905 et camouflent leur indigence intellectuelle derrière une logorrhée impalpable allant jusqu’à la découverte de croix celtiques carrées (authentique) et autres billevesées. Il apparaît parfois difficile de mettre en évidence les entités à qui profite le crime pour des attaques physiques aux objectifs aussi variés en apparence que l’Institut de Locarn, la commémoration de la bataille de Ballon par Adsav, le soutien défensif apporté à un historien de pacotille, ou encore une cabale montée contre une exposition artistique spécifiquement bretonne. Quelque part plane toujours l’ombre de la Libre Pensée, du Grand Orient de France, du brouet marxiste trotskiste ou stalinien, de tous leurs exsudats ainsi que des perverses et dangereuses Fraternelles habilement utilisées par le Grand Orient. De cette diversité résulte la possibilité d’en situer tous les acteurs à l’occasion des fêtes de partis, des réunions, manifestations, opérations de racolage organisées par leurs prolongements habituels. Sans oublier les prétendues composantes dites progressistes du mouvement breton qui sont en réalité des appareils à ratisser large en matière d’élections ou de pervers montages ayant pour vocation le pourrissement des mouvements culturels bretons par l’intérieur. La seconde faiblesse est l’accointance en apparence contre nature des précités avec les thuriféraires du mondialisme, ces derniers semblant avoir choisi une ligne de conduite allant de carpe diem à après nous le déluge, approuvant sans états d’âme mais pour leur tranquillité du moment toutes les délirantes élucubrations des premiers. On ne peut plus attendre qu’ils se réveillent comme le colonel Nicholson dans Le Pont de la Rivière Kwaï qui, s’apercevant brutalement de sa tragique et irréparable erreur, s’écriait : « mon Dieu qu’ai-je fait » ! Et pourtant il y a un dénominateur commun à ces deux catégories on ne peut plus éloignées par leur mode de vie, leurs aspirations, leurs fortunes et leurs comportements : c’est l’absence de barrières morales, qu’elles soient religieuses ou laïques issues de la religion. Ce qui ne les empêche pas de parler sans vergogne au nom de valeurs et de principes moraux. Ils sont amputés de cette capacité de résistance et de persévérance que confère à l’homme ses croyances et sa grandeur. Le premier coup de canon les met en difficulté. L’apparente collusion mondialistes - altermondialistes - internationalistes et dans une certaine mesure certains universalistes a une pierre angulaire sur laquelle elle se brise : le nationalisme. Ni les unes ni les autres parties de la collusion précitée ne mérite de quartiers. Il suffit de ne pas les laisser se réfugier dans l’irresponsabilité et les prendre à partie dans le cadre de la loi du talion. Nul n’est invulnérable. Clausewitz résume d’une façon lapidaire l’équilibre de la Guerre (en substance) : si l’ennemi perd plus en vous contrariant qu’en étant d’accord avec vous il vous écoute. La troisième faiblesse, c’est l’intéressant comportement de ses turbulents protégés qui par leur agitation frénétique ont mis pratiquement tout le monde d’accord en Europe : contre eux. Ce qui fait que leurs défenseurs ne peuvent que revêtir le manteau des cocus magnifiques. Leur discours sur l’Islam modéré les a définitivement disqualifiés ; on le serait à moins. Par les enlèvements, les actes de barbarie et les assassinats qu’il commet l’Islam dit tolérant semble assez illusoire. Sa seule loi c’est la sienne ! Les agités de l’Islam ont le mérite d’indisposer tout le monde, ce qui facilite de toute évidence la montée de souffles comme celui qui est magistralement décrit dans Le Seigneur des Anneaux, tout en permettant de neutraliser collaborateurs et renégats. Il faut sortir de la tranchée et dans un premier temps expliquer avant d’en finir. Depuis 2001, l’Islam repousse les frontières du supportable tant qu’il peut : invasion physique, attentats terroristes, culpabilisation par idiots utiles interposés, attaques de convois, émeutes gigantesques, meurtres, vols, viols, violences, incendies, pillages, attaques d’ambassades, vociférations de toutes sortes. « Préparez vous au véritable holocauste » proclame une pancarte islamique portée par une femme voilée (2006), formule tout à fait conforme à la Sourate XLVII, verset 4 :

« Quand vous rencontrerez les infidèles, tuez-les jusqu’à en faire un grand carnage, et serrez les entraves des captifs que vous aurez fait ».

Parallèlement, des musulmans montrant patte blanche exploitent idiots utiles et renégats pour assurer la progression rampante de l’Islam dans les sociétés européennes. Quel illuminé prétendrait encore croire aux vertus de la discussion ? Autant mettre à la frontière un juge d’instruction pour arrêter une horde de sauvages. Il appartient aux peuples de prouver leur capacité de survie, donc de se prendre par la main… (…) La quatrième faiblesse c’est qu’il ne reste aux détenteurs de la vérité que la force des autres pour essayer d’imposer le résultat de leurs errements qui n’ont aucun étaiement moral. Ces autres sont éminemment vulnérables, car l’absence d’élément moral justifie totalement le déploiement d’une forme de légitime défense populaire, et même l’application de la loi du talion à l’encontre de ce qu’on appelle la force publique, qui dans le cas d’espèce devient une force d’oppression illégitime donc justiciable de l’appel à toutes formes de neutralisation. Sans puissance spécifique les pouvoirs devenus illégitimes placent ainsi les entités chargées de mettre en application leurs contestables décisions en position de malfaiteurs : la défense populaire devient alors, elle, légitime. Enfin, cinquième faiblesse, la contagion : amoralité, matérialisme, ignorance, sottise, sauvagerie et obscurantisme primitif engendrent les déviances les plus folles, du satanisme aux violences sanglantes en passant par le culte d’Orange Mécanique. 

Les peuples européens commencent à prendre conscience des liens de cause à effet existant entre les discours déliquescents des bonimenteurs renégats et les comportements délirants ainsi engendrés. La position bretonne est hors classement, elle constituerait un huitièmement si son cas n’était pas spécifique. En effet la présence de la France en Bretagne est illégitime car elle est le résultat de multiples coups de force qui s’échelonnent de 1488 à 1789, la Bretagne politique ayant été rayée de la carte européenne dans la sanglante tourmente générée par la sanguinaire révolution française. L’application des lois françaises y est donc illicite et les actes accomplis par les pouvoirs publics français illégaux. Cependant et paradoxalement la prise en main de l’ordre public par ces derniers puise dans les coutumes de la guerre une forme particulière de légitimité : les puissances occupantes doivent assurer dans les pays conquis ou contrôlés la continuité de la vie publique et de ce fait peuvent y prendre les mesures nécessaires. Mais elles ne doivent pas tenter d’altérer ni le peuplement ni la culture ni la religion ni l’économie du pays occupé, ce que la France n’a eu cesse de faire en force depuis 1789 notamment. Cette dernière particularité induit un terrible corollaire : le droit et le devoir pour le peuple breton de reprendre le combat pour la Libération Nationale. Étant bien entendu que si ces droits et devoirs sont imprescriptibles le combat national doit être actualisé en fonction de la conjoncture et ne pas constituer un remake romantique, anachronique ou irrationnel. Au préalable les millions de Bretons présents en Bretagne ainsi que les millions de Bretons expatriés ont besoin d’être éclairés sur la véritable nature de leur patrie, des ennemis de cette dernière, des dangers qui la menacent enfin des renégats qui la trahissent. Ce sont ces derniers, les plus dangereux, qui doivent être les premiers désignés à la clameur publique et à la vindicte populaire. Le but technique global étant de neutraliser tous les acteurs œuvrant à la destruction de l’âme bretonne et de positionner le mouvement nationaliste breton avec un rapport de force inversé imposé par la volonté du peuple rassemblé et offensif. 

 

Gérard HIREL.   




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