in War Raok n° 72 - Printemps 2025
Roeland nous a quittés le 28 novembre. Cet homme, qui a publié d'innombrables contributions sur le nationalisme et sur les mouvements nationaux-populaires à travers toute l'Europe (et au-delà), est né à Gand. Il a fait ses études au collège Saint-Barbara où il a rejoint la KSA. À l'université, il a été membre du conseil d'administration du KVHV (c'est là qu'il entendit pour la première fois Karel Dillen parler) et plus tard du VNSU.
Docteur en droit, il est devenu mandataire dans une compagnie d'assurance flamande. En raison de ses convictions radicales, qu’il n’a jamais cherché à dissimuler, il a été plusieurs fois rétrogradé professionnellement. Mais Roeland Raes était un homme de grande envergure : il a redressé la tête et a poursuivi son chemin.
Roeland était ancien conseiller provincial pour la Volksunie et, après le Pacte d’Egmont, il a rejoint la Vlaamse Volkspartij. Il a contribué à poser les bases de la fusion entre la VVP de Lode Claes et la VNP de Karel Dillen. Il a siégé pendant 10 ans comme sénateur pour le Vlaams Blok.
La cause des peuples européens oubliés
Les mérites de Roeland Raes en tant que nationaliste sont immenses, à Gand et bien au-delà. Non seulement il a activement participé à de nombreuses associations nationalistes flamandes (comme De Schakel, l’association des Flamands d’Argentine, ou encore l’association qui gérait le café Roeland, devenu aujourd’hui Uilenspiegel à Gand), mais il a aussi défendu sans relâche un message "grand-néerlandais", inscrit dans une perspective européenne. Combien de peuples européens oubliés a-t-il remis en lumière ? Combien de leaders nationalistes méconnus a-t-il fait redécouvrir ? Il a écrit pour des revues telles que Ter Waarheid, Dietsland-Europa, mais aussi Teksten, Kommentaren & Studies (TeKoS). Il a ouvert les idées du sud de l’Europe à de nombreux jeunes nationalistes. Il a fait connaître en Flandre les œuvres de Jean Mabire, Alain de Benoist, Jean Raspail, entre autres.
Roeland a été durant de nombreuses années le rédacteur en chef de « Revolte », la revue du groupe d’action Voorpost, qu’il a cofondé avec quelques amis. Un engagement résolument « grand-néerlandais » et empreint de style. Il a également défendu cette même orientation au sein du Vlaams Belang, où il a été vice-président du parti pendant de nombreuses années. Toujours discret, toujours en retrait, mais présent lors des moments décisifs.
Roeland Raes, un gentleman et un intellectuel, un homme de grande culture. Un homme sur qui l’on pouvait toujours compter. Un homme qui ne se plaignait jamais, même lorsque les épreuves étaient difficiles. Un homme que l’on admirait. Que tu puisses reposer en paix, Roeland !