Menu
MOUEZH BREIZH, LA VOIX DE LA NATION BRETONNE

MANUEL VALLS EN CORSE : EUX ET NOUS !


Rédigé le Jeudi 16 Mai 2024 à 11:58 | Lu 12 commentaire(s)


Chers lecteurs, vous avez pu constater qu’à plusieurs reprises, concernant la Corse et la lutte pour l’émancipation du peuple corse, nous reprenons les textes émanant de Corsica Patria Nostra. En effet, nous avons la chance d’avoir sur place des amis patriotes, étroitement liés à la lutte de libération nationale en Corse, qui résument à chaque fois parfaitement les divers évènements qui se déroulent sur l’île. Il serait stupide de nous priver de leurs pertinentes analyses.


IN WAR RAOK ! - N° 46 - Septembre 2016

 

La visite en Corse du premier ministre français Manuel Valls s'est déroulée telle que chacun pouvait le prévoir au vu de ce qu'il ressortait des précédentes rencontres entre élus corses et ministres français. Le chef du gouvernement est resté fidèle aux principes mondialisto-jacobins qui régissent la République Française, déniant toute dimension politique à la question Corse, réduite à un problème d'ordre public et à des difficultés économiques particulières liées à l'insularité. Il n'y a pas de conflit, les Corses n'existent pas, la politique n'existe pas, il n'existe donc pas de prisonniers politiques, mais des "lignes rouges" déterminées par la gouvernance globale qu'un petit peuple européen "culturellement violent" ne saurait imaginer franchir. Co-officialité de la langue corse et statut de résident se situent, de par leurs connotations identitaires, en dehors de ces lignes rouges. Selon un procédé colonialiste classique, Mr Valls consentit à tout de même à donner un os à ronger aux indigènes par quelques hypothétiques miettes lâchées sur le dossier des successions patrimoniales (les "arrêtés Miot").

Exempte de surprises, la visite gouvernementale fut cependant riche en symboles représentés par les principaux acteurs de cette journée. Du côté français, Mr Valls était accompagné de Mmes Belkacem, Azoulay et Cosse, qui chacun dans leur domaine, incarnent cette idéologie mondialiste fondamentalement anti-européenne, synthétisée par le think tank  Terra Nova qui fixe la ligne doctrinale de la gauche hexagonale : instrumentalisation des minorités allogènes contre les autochtones, négation absolue de l'idée même de peuple autochtone, de nation souveraine, et partant, de peuple autochtone s'affirmant comme nation souveraine. Mr Baylet, actuel ministre des Collectivités Territoriales et patron du Parti Radical de Gauche représentait lui ce jacobinisme administratif et désincarné qui a accouché des "grandes régions" de la loi sur la nouvelle organisation territoriale.

La Corse était, elle, représentée par messieurs Talamoni et Simeoni, respectivement présidents de l'Assemblée de Corse et de l'Exécutif territorial, tous deux issus de leur peuple, élus par leur peuple et portant ses revendications historiques. Leurs propos tenus dans l'hémicycle, empreints de dignité et de détermination, témoignent de l'abîme infranchissable séparant deux conceptions du monde, et en réalité, de la différence irréductible de nature des tenants de chacune de ces conceptions. Ainsi, lors de son discours, Ghjuvan Guidu Talamoni se réclama d'un "petit peuple issu du fond des âges", aspirant à des rapports avec l'Etat français placés sous le signe de "l'Honneur" et de la "parole donnée". Mais que peuvent signifier de telles notions pour ses interlocuteurs du jour, tous éléments d'une caste parasitaire élevée hors-sol, "personnalités" évoluant depuis leur adolescence dans l'univers glauque et sans âme des boutiques politiciennes, des réseaux d'influences, des lobbys et des loges, apparatchiks étrangers au monde du Travail comme à toute référence spirituelle ou transcendante ? Bien qu'exprimées en français, elles relèvent pour eux d'une lingua incognita, d'un idiome étrange objet de railleries cyniques et de mépris condescendant.

Valls et les siens ne sont pas des anomalies conjoncturelles, des "erreurs de casting". Ils sont les émanations subordonnées du Centre, de la Coupole, ils sont l'essence même du Système. Celui-ci n'engendre pas d'hommes d’état, ni même d'hommes tout court, mais reproduit en série ces petits spécimens gris du siècle, tout à la fois roquets et laquais dédiés au service d'un "monstre froid" totalitaire, autiste, avec lequel en réalité, le dialogue ne peut être que de sourds.

Les leçons à tirer de cette journée sont donc sans équivoque et peuvent se résumer à ces deux axiomes dont découle l'action politique émancipatrice des mois et années à venir : il n'y a pas de place pour la Nation Corse au sein de la République Française. La Nation Corse se construira en opposition à la République Française.

 

A Squadra.




Dans la même rubrique :
< >

Jeudi 29 Août 2024 - 08:43 Sonerezh hag hengounioù pobl e Breizh

Jeudi 29 Août 2024 - 08:38 La bataille de Trans-la-forêt



War Raok n° 70 - Été 2024


Éditorial


29/08/2024

Souscription permanente

Souscription permanente !

War Raok est une revue bretonne moderne libre et indépendante. 
War Raok affiche fièrement une attitude dissidente indispensable à l’éveil du peuple breton et à la renaissance d’une identité forte. 
War Raok
 c’est un véritable outil de démocratisation et de libération des esprits du formatage de l’idéologie unique.
War Raok c’est l’émancipation des intelligences, la voix d’une nouvelle résistance… le porte-drapeau de la nation bretonne.

Voilà le choix de la revue. Mais ce choix de l’indépendance, notamment financière, face au blocus de la presse aux ordres et de la police de la pensée, n’est pas sans conséquence. Sans moyens financiers, autre que la démarche militante des abonnés, le combat est inégal. Aussi, afin d’assurer une publication régulière et de qualité, l’ouverture d’une souscription permanente est le meilleur moyen de conforter la pérennité de notre existence.
Merci d’avance, Bretons et amis de la Bretagne, pour votre soutien.

 

Par courrier : WarRaok
50 bis avenue du Maréchal Leclerc
Appartement 203
35310 MORDELLES.


WR
24/04/2024

Facebook



Partager ce site
Facebook
Twitter
Mobile
Rss